IONO – Spheres

Spheres est un groupe de metal progressif à tendance sludge originaire de Paris, qui nous propose ici son premier album, surprenant à souhaits, nommé énigmatiquement IONO.

The Cimmerian Ghost débute l’album avec une batterie très martiale et bien vite un solo de guitare du plus bel effet vient se faxer dans l’ensemble. Puis le chanteur arrive et le morceau prend encore une autre dimension. Une belle entrée en matière, très planante tout en proposant un son rugueux par moments. Mars devient plus spatial, comme son nom l’indique mais tout en gardant la complexité de la musique de Spheres. Oui vous m’entendrez plusieurs fois employer ces mots et c’est normal et justifié. C’est cette chanson qui a servi au groupe pour réaliser son premier clip d’ailleurs, que vous pouvez retrouver ci-dessous. Nouveau changement d’ambiance avec Television Nation qui tout en gardant le côté très metal de la musique du groupe ajoute une petite touche plus technologique au ressenti musical. J’aime beaucoup la manière dont le groupe parvient à diversifier sa musique tout en restant cohérent dans son ensemble. De même les alternances de voix saturée et de voix claire sont très bien conçues et proposent un contraste qui nous immerge dans leur musique. Break Loose balance une introduction assez lente, presque doom, mais qui va ensuite se transformer partiellement en heavy assez classique au niveau des guitares de manière particulièrement intéressante.

Avec Stellar on revient à une piste aux ambiances spatiales. Une nouvelle fois le groupe propose un morceau très long, plus de six minutes, comme l’ensemble de ce que l’on trouve dans l’album, permettant une bonne immersion musicale. Personnellement j’ai trouvé Stellar vraiment planante de bout en bout donc je vous la conseille. Silk Road propose un aspect un peu plus voyageur comme son nom l’indique mais en ajoutant au niveau du chant un aspect assez rock classique pour intriguer dès les premières notes de chant et sur le refrain. L’alchimie est en tous cas une nouvelle fois réussie. The Thing se fait de nouveau plus rugueux et plus brut, pour notre plus grand plaisir, avec en plus l’ajout de vagues chœurs sous forme de cris qui passent plutôt bien. Sound City et ses plus de sept minutes concluent la galette de belle manière, démontrant tout la teneur et la complexité de la musique de Spheres.

Ce IONO est une très belle surprise qui m’a pris en contre-pied de ce que j’écoute habituellement mais avec beaucoup de réussite puisque j’ai adoré. Complexe au niveau de la composition, plein de virtuosité au niveau de la réalisation et doté d’une véritable substance il n’y a rien à redire et les fans de metal prog devraient s’en donner plus qu’à cœur joie avec cet album !

IONO
Sphere
2019

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