Le premier tome de la trilogie Les Dieux Silencieux, Le Maître des chagrins, m’avait vraiment pris au débotté et ravi lors de sa sortie et je vous en avais parlé avec plaisir. Le second tome est sorti et il y a peu de temps et replonger dans l’univers proposé par Justin Call devait être un vrai plaisir, sur le principe…
Après avoir survécu à la destruction de leur village, Annev et ses amis rallient la cité tentaculaire de Luqura, où ils affrontent des menaces et des mystères plus grands encore. Tandis qu’il arpente les rues dangereuses de la ville, Annev cherche un moyen de contrôler sa magie naissante et de retirer l’artefact littéralement greffé à son corps. Mais à quel prix ?
De son côté, Fyn déclare une guerre secrète aux guildes corrompues de Luqura pour bâtir son propre empire criminel. Au cœur de la forêt de Brake, Myjun quant à elle devient l’apprentie de l’assassin de l’ombre.
Pendant ce temps, dans les ruines de l’Académie, subsistent les pouvoirs colossaux du Caveau de la Damnation…
Le deuxième tome est toujours un exercice difficile et tous les auteurs ne s’en sortent pas avec les honneurs. C’est le cas, à mon sens, de Justin Call. Après un premier tome finalement assez classique mais très réussi tant au niveau des personnages que du rythme, il nous propose un second opus plus éclaté géographiquement, et qui m’a semblé avancer plus péniblement. On retrouve dès le début l’ensemble des protagonistes du premier livre, juste après l’attaque de l’Académie, et on suit leurs péripéties à partir de ce point. Et c’est justement là que le bat blesse puisque l’on suit à la fois Annev, le héros de la saga, Fyn un de ses camarades, mais aussi Myjun et un énigmatique survivant dans les ruines du Caveau. Tout cela donne un roman assez décousu et j’ai vraiment mis du temps à comprendre là où l’auteur voulait en venir. Pourtant les idées développées ne sont pas inintéressantes, et il y a un véritable intérêt à la suite de l’histoire mais j’ai la sensation que l’auteur s’est un peu perdu dans certaines facilités.
Par exemple le personnage de Myjun, que j’ai trouvé totalement plat dans ce second tome, avec un rôle cousu de fil blanc du début à la fin. Annev s’étoffe un peu même si il reste un peu trop perclu de doutes. Les autres protagonistes tiennent leurs places sans étonner réellement.
Ce second opus de la série Les Dieux Silencieux n’est pas, en lui-même, mauvais. Il m’a semblé décevant car après un premier tome qui avait su me séduire, m’étonner, on se retrouve face à de la fantasy assez classique et c’est franchement dommage. Cela n’empêche pas de passer un bon moment, même si on attend plus de la part de cet auteur.