Un second tome flamboyant pour une série qui bouleverse les codes du genre.
Le maréchal Tamas a réussi son coup d’Etat, écrasé les royalistes et mis en branle des élections. Mais la guerre avec les Kez, qui espéraient bien s’emparer des richesses d’Adro avec la complicité du roi déchu Manhouch, risque de mettre un frein à ses ambitions. Surtout qu’après la chute de la cité frontalière Budviel, Tamas se retrouve coincé derrière les lignes ennemies avec une partie de ses troupes, pourchassé par toute une armée. Ses dons de stratège suffiront-ils ? Dans le même temps, la nouvelle de sa mort atteint Adro… A Adopest, l’inspecteur Adamat tente désespérément de sauver son épouse et ses enfants des griffes du maléfique Seigneur Vetas. Il va pour cela devoir se lancer dans une nouvelle enquête aux révélations saisissantes. De son côté, après la destruction du Pic du Sud, Taniel Deux-coups a sombré dans une profonde dépression dont il doit sortir pour défendre les lignes adranes. Mais comment retenir à lui tout seul une armée entière ? Surtout que, derrière les lignes adverses, le dieu Kresimir, rendu fou par la douleur, cherche encore celui qui a tenté de le tuer…
Un scénario parfaitement huilé
Avec son premier tome, Brian McClellan avait parfaitement su me séduire, proposant un roman qui modifiait les codes de la fantasy actuelle, ancrant son récit dans une révolution française fantasmée avec un système de magie vraiment prenant et étonnant. Mais cela ne s’arrête pas là en effet il propose un scénario à tiroirs, intriguant et propose de multiples niveaux. Cela rend les choses d’autant plus passionnantes à lire. Dans ce second tome, écueil régulier des auteurs, Brian McClellan manœuvre avec talent. Il nous propose bien entendu la suite directe de son récit, mais également une histoire forte où il ajoute peu à peu des éléments, se préparant à dépeindre un final qui s’annonce éblouissant.
Des personnages crédibles et attachants
Les personnages sont ici un des autres points forts de cette série. Qu’il s’agisse du charismatique Tamas, du surprenant Adamat, ou encore de Taniel, chacun des principaux protagonistes tient son rôle, est parfaitement crédible au sein de l’histoire et apporte réellement sa pierre à l’édifice. Ma préférence va encore et toujours à Tamas, qui m’impressionne par son caractère fort, la manière dont il gère les situations et dont il parvient à appliquer ses stratégies quoi qu’il se passe. Pour moi son rôle fait partie des plus passionnants de cette saga, et de la fantasy actuelle en général.
Avec ce second tome Brian McClellan séduit son public, il le rassure en lui montrant que les aventures des poudremages, de l’enquêteur Adamat et de Adro ne sont pas terminées. Il prend le temps de développer les choses pour un troisième opus s’annonçant vraiment ébouriffant. La Campagne écarlate est clairement le second tome dont cette série avait besoin.