Cela fait quelques temps déjà que je suis le travail magnifique de Kryseis, artiste au talent impressionnant, proposant des univers imaginaires magnifiques et prenants. Afin e lancer une nouvelle série d’interviews mettant en avant les artistes de l’imaginaire que l’on connait moins, je ne pouvais pas passer à côté du fait de lui poser quelques questions. Une interview estivale toute en fraîcheur enrichie de ses magnifiques illustrations.
Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Peux-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer ce qui t’a poussé vers cette carrière d’artiste ?
Bonjour, merci beaucoup de m’avoir proposé cette interview, c’est vraiment gentil. Alors je m’appelle Carole Sanson, je suis Graphiste illustratrice Freelance, et on me connait surtout sous le pseudo de Kryseis sur les réseaux sociaux. Au départ j’aimais juste modifier et travailler des photos pour m’amuser, mais très vite c’est devenu une passion, un besoin, avec une imagination toujours au rendez-vous. Et de fil en aiguille, eh bien j’ai appris (aucune formation diplômante, je suis autodidacte), j’ai pu être publié en presse spécialisée, travailler dans certaines agences et aujourd’hui je suis à mon compte, en tant que freelance. Mon univers se tourne surtout autour des thèmes dark, fantasy, féérique, et ma ligne de travail principale est la féminité associée au paradoxe.
Première vraie question : où trouves-tu l’inspiration ? Tes créations révèlent un imaginaire à la fois foisonnant et assez précis dans ses détails.
Mon inspiration vient de partout à la fois ! Que ce soient des films, des musiques, des romans, des jeux vidéo, de la nature, des émotions, des ressentis… Je m’inspire de tout ce qui m’entoure au quotidien, et j’ai la chance d’avoir une imagination sans limite, toujours active.
Tu fais ce que l’on appelle de la photomanipulation. Comment l’idée de procéder à ce type de modification photographique t’es venue ?
Eh bien je suis tombée sur une personne qui faisait ce genre de retouche il y a maintenant pas mal d’années. Et j’ai eu pour support mes propres photos au départ, et celles de mes amis, pour qui je faisais des retouches assez médiocres mais pour l’époque c’était la révolution pour moi. Puis c’est venu naturellement en fait, j’adore travailler les photos, et en faire des illustrations qui sont fantastiques mais qui frôlent la réalité justement parce que ce sont des supports photo.
Les personnages que tu utilises sont quasi-exclusivement féminins et tu te mets même parfois en scène toi aussi. Est-ce qu’il y a une raison à cet état de fait ?
Effectivement, comme dit précédemment, ma ligne directive de travail est la féminité associée au paradoxe. De ce fait la quasi-totalité des modèles que je travaille sont des femmes, parce qu’elles m’inspirent énormément et que les possibilités sont bien plus nombreuses. Il m’arrive de travailler également sur mes propres photos, où effectivement je fais tout, la photographe, la modèle et la graphiste, pour des projets personnels. Et de temps en temps je travaille quand même sur des hommes, mais cela reste très occasionnel. La féminité est possible à aborder sous tout un tas de formes différentes, et c’est aussi ça qui est intéressant, c’est qu’il n’y a pas de limites.
Quel matériel utilises-tu pour travailler ?
Alors j’ai un PC portable, avec les logiciels de la suite Adobe (à savoir Photoshop, Indesign, Illustrator). J’ai également une tablette graphique principale, la Wacom Cintiq 13HD, et une tablette d’appoint pour les déplacements, la Wacom One. Et également je travaille aussi sur Ipad pro et sur Procreate. Idéal également pour les déplacements.
Et au niveau de mon travail j’ai essentiellement besoin de ressources visuelles, que j’achète sur des banques d’images telles que Shutterstock, pour pouvoir les utiliser et en disposer des licences.
La photomanipulation est un art extrêmement technique et exigeant, je m’y suis essayé moi-même sans grand succès. Combien de temps passes-tu par image ? Et combien de temps t’a-t-il fallu pour acquérir toutes les compétences que tu mets en œuvre au quotidien ?
Eh bien oui, on a l’impression que c’est simple, mais en réalité cela demande quand même pas mal de rigueur, de technique, et surtout de bonnes bases au départ. Il faut compter en moyenne plusieurs heures par illustration. J’ai appris au fur et à mesure, à penser à la qualité de mes fichiers, à comment les composer. C’est également en agences, lorsque j’ai pu travailler en région parisienne, que j’ai pu acquérir certaines techniques plus poussées pour mes travaux. Cela fait 10 ans que j’ai commencé la photomanipulation, et j’apprends encore aujourd’hui, et j’apprendrais encore demain. C’est aussi ça qui est génial dans ce domaine, c’est que même avec un bon niveau on peut toujours se perfectionner et c’est un apprentissage du quotidien.
Où trouves-tu ta matière première en termes d’images ? Tu dois avoir une bibliothèque d’images très poussée depuis le temps, non ? Conserves-tu toutes les images que tu récupères, même pour un seul élément, pour les réutiliser ensuite ou bien tiens-tu au one-shot à chaque fois ?
Alors j’achète toutes mes ressources sur des banques d’images payantes, pour en disposer des droits d’utilisation et de modification. J’ai désormais une banque d’image très fournie. Je les conserve évidemment parce que ce sont des images que j’achète et ça a un coût, donc oui, je les stocke, et elles me serviront forcément un jour ou l’autre. Certains éléments sont utilisables plusieurs fois, comme les textures, les lumières, les objets. En ce qui concerne les modèles, je les utilise qu’une fois de manière générale, mais je les conserve si jamais une pose, un corps, un bras, puisse m’être utile sur une autre composition. La banque d’image est un des éléments clé, au même titre que les logiciels, pour mon activité, et mon travail.
Tu t’es lancée assez récemment en tant qu’indépendante. Quelles prestations proposes-tu à tes clients ?
Oui effectivement je suis passée Freelance depuis peu, et donc je peux désormais facturer mes prestations, et travailler pour ceux qui le souhaitent et qui ont des besoins. Cela peut aller du particulier qui souhaite une illustration sur une de ses photos, à l’agence qui a besoin de flyer, bannières, logo. Je peux également faire des couvertures de roman, des visuels de réseaux sociaux, des flyers, des catalogues… Grâce aux agences j’ai pu acquérir une diversité dans mes compétences, et donc cela ne se limite pas simplement à l’illustration, je peux vraiment faire tout un tas de choses selon le projet de la personne.
Une polémique agite Instagram depuis quelques jours puisque la plate-forme voudrait privilégier les vidéos afin de concurrencer Tik-Tok. Toi qui as quelques centaines d’images hébergées sur ce réseau que penses-tu de ce changement de direction ?
Je n’ai pas entendu parler de cette polémique. Je suis sur les deux réseaux, et ce sont les deux réseaux qui pour moi fonctionnent le mieux. N’ayant plus aucune visibilité sur Facebook par exemple, je me dois d’être active sur Instagram et sur Tiktok.
Sur Instagram je poste de temps en temps des réels, des vidéos de bases faites pour Tiktok mais qui du coup peuvent aussi avoir des vues sur Instagram. Et je n’ai pas spécialement d’avis sur le sujet, mon Instagram marche assez bien et j’essaie de publier une fois par jour dessus justement pour rester le plus active possible.
Sur quelles autres plates-formes peut-on admirer ton travail ?
On peut retrouver mon travail sur Facebook, sur Instagram, sur Deviantart, sur Tiktok principalement. J’ai mon portfolio également que j’essaie de mettre à jour régulièrement.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui cherche à se lancer dans la photomanipulation ?
D’être productif, de ne pas baisser les bras surtout, car ça demande du temps, de la persévérance, de la concentration… Et surtout de s’amuser. Car la base même d’un visuel qui parle, est un visuel qui sera fait dans les émotions, et pas dans le perfectionnisme.
Merci beaucoup pour tes réponses et à bientôt au détour d’une nouvelle image sur les réseaux !
Cela fait quelques temps déjà que je suis le travail magnifique de Kryseis, artiste au talent impressionnant, proposant des univers imaginaires magnifiques et prenants. Afin e lancer une nouvelle série d’interviews mettant en avant les artistes de l’imaginaire que l’on connait moins, je ne pouvais pas passer à côté du fait de lui poser quelques questions. Une interview estivale toute en fraîcheur enrichie de ses magnifiques illustrations.
Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Peux-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer ce qui t’a poussé vers cette carrière d’artiste ?
Bonjour, merci beaucoup de m’avoir proposé cette interview, c’est vraiment gentil. Alors je m’appelle Carole Sanson, je suis Graphiste illustratrice Freelance, et on me connait surtout sous le pseudo de Kryseis sur les réseaux sociaux. Au départ j’aimais juste modifier et travailler des photos pour m’amuser, mais très vite c’est devenu une passion, un besoin, avec une imagination toujours au rendez-vous. Et de fil en aiguille, eh bien j’ai appris (aucune formation diplômante, je suis autodidacte), j’ai pu être publié en presse spécialisée, travailler dans certaines agences et aujourd’hui je suis à mon compte, en tant que freelance. Mon univers se tourne surtout autour des thèmes dark, fantasy, féérique, et ma ligne de travail principale est la féminité associée au paradoxe.
Première vraie question : où trouves-tu l’inspiration ? Tes créations révèlent un imaginaire à la fois foisonnant et assez précis dans ses détails.
Mon inspiration vient de partout à la fois ! Que ce soient des films, des musiques, des romans, des jeux vidéo, de la nature, des émotions, des ressentis… Je m’inspire de tout ce qui m’entoure au quotidien, et j’ai la chance d’avoir une imagination sans limite, toujours active.
Tu fais ce que l’on appelle de la photomanipulation. Comment l’idée de procéder à ce type de modification photographique t’es venue ?
Eh bien je suis tombée sur une personne qui faisait ce genre de retouche il y a maintenant pas mal d’années. Et j’ai eu pour support mes propres photos au départ, et celles de mes amis, pour qui je faisais des retouches assez médiocres mais pour l’époque c’était la révolution pour moi. Puis c’est venu naturellement en fait, j’adore travailler les photos, et en faire des illustrations qui sont fantastiques mais qui frôlent la réalité justement parce que ce sont des supports photo.
Les personnages que tu utilises sont quasi-exclusivement féminins et tu te mets même parfois en scène toi aussi. Est-ce qu’il y a une raison à cet état de fait ?
Effectivement, comme dit précédemment, ma ligne directive de travail est la féminité associée au paradoxe. De ce fait la quasi-totalité des modèles que je travaille sont des femmes, parce qu’elles m’inspirent énormément et que les possibilités sont bien plus nombreuses. Il m’arrive de travailler également sur mes propres photos, où effectivement je fais tout, la photographe, la modèle et la graphiste, pour des projets personnels. Et de temps en temps je travaille quand même sur des hommes, mais cela reste très occasionnel. La féminité est possible à aborder sous tout un tas de formes différentes, et c’est aussi ça qui est intéressant, c’est qu’il n’y a pas de limites.
Quel matériel utilises-tu pour travailler ?
Alors j’ai un PC portable, avec les logiciels de la suite Adobe (à savoir Photoshop, Indesign, Illustrator). J’ai également une tablette graphique principale, la Wacom Cintiq 13HD, et une tablette d’appoint pour les déplacements, la Wacom One. Et également je travaille aussi sur Ipad pro et sur Procreate. Idéal également pour les déplacements.
Et au niveau de mon travail j’ai essentiellement besoin de ressources visuelles, que j’achète sur des banques d’images telles que Shutterstock, pour pouvoir les utiliser et en disposer des licences.
La photomanipulation est un art extrêmement technique et exigeant, je m’y suis essayé moi-même sans grand succès. Combien de temps passes-tu par image ? Et combien de temps t’a-t-il fallu pour acquérir toutes les compétences que tu mets en œuvre au quotidien ?
Eh bien oui, on a l’impression que c’est simple, mais en réalité cela demande quand même pas mal de rigueur, de technique, et surtout de bonnes bases au départ. Il faut compter en moyenne plusieurs heures par illustration. J’ai appris au fur et à mesure, à penser à la qualité de mes fichiers, à comment les composer. C’est également en agences, lorsque j’ai pu travailler en région parisienne, que j’ai pu acquérir certaines techniques plus poussées pour mes travaux. Cela fait 10 ans que j’ai commencé la photomanipulation, et j’apprends encore aujourd’hui, et j’apprendrais encore demain. C’est aussi ça qui est génial dans ce domaine, c’est que même avec un bon niveau on peut toujours se perfectionner et c’est un apprentissage du quotidien.
Où trouves-tu ta matière première en termes d’images ? Tu dois avoir une bibliothèque d’images très poussée depuis le temps, non ? Conserves-tu toutes les images que tu récupères, même pour un seul élément, pour les réutiliser ensuite ou bien tiens-tu au one-shot à chaque fois ?
Alors j’achète toutes mes ressources sur des banques d’images payantes, pour en disposer des droits d’utilisation et de modification. J’ai désormais une banque d’image très fournie. Je les conserve évidemment parce que ce sont des images que j’achète et ça a un coût, donc oui, je les stocke, et elles me serviront forcément un jour ou l’autre. Certains éléments sont utilisables plusieurs fois, comme les textures, les lumières, les objets. En ce qui concerne les modèles, je les utilise qu’une fois de manière générale, mais je les conserve si jamais une pose, un corps, un bras, puisse m’être utile sur une autre composition. La banque d’image est un des éléments clé, au même titre que les logiciels, pour mon activité, et mon travail.
Tu t’es lancée assez récemment en tant qu’indépendante. Quelles prestations proposes-tu à tes clients ?
Oui effectivement je suis passée Freelance depuis peu, et donc je peux désormais facturer mes prestations, et travailler pour ceux qui le souhaitent et qui ont des besoins. Cela peut aller du particulier qui souhaite une illustration sur une de ses photos, à l’agence qui a besoin de flyer, bannières, logo. Je peux également faire des couvertures de roman, des visuels de réseaux sociaux, des flyers, des catalogues… Grâce aux agences j’ai pu acquérir une diversité dans mes compétences, et donc cela ne se limite pas simplement à l’illustration, je peux vraiment faire tout un tas de choses selon le projet de la personne.
Une polémique agite Instagram depuis quelques jours puisque la plate-forme voudrait privilégier les vidéos afin de concurrencer Tik-Tok. Toi qui as quelques centaines d’images hébergées sur ce réseau que penses-tu de ce changement de direction ?
Je n’ai pas entendu parler de cette polémique. Je suis sur les deux réseaux, et ce sont les deux réseaux qui pour moi fonctionnent le mieux. N’ayant plus aucune visibilité sur Facebook par exemple, je me dois d’être active sur Instagram et sur Tiktok.
Sur Instagram je poste de temps en temps des réels, des vidéos de bases faites pour Tiktok mais qui du coup peuvent aussi avoir des vues sur Instagram. Et je n’ai pas spécialement d’avis sur le sujet, mon Instagram marche assez bien et j’essaie de publier une fois par jour dessus justement pour rester le plus active possible.
Sur quelles autres plates-formes peut-on admirer ton travail ?
On peut retrouver mon travail sur Facebook, sur Instagram, sur Deviantart, sur Tiktok principalement. J’ai mon portfolio également que j’essaie de mettre à jour régulièrement.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui cherche à se lancer dans la photomanipulation ?
D’être productif, de ne pas baisser les bras surtout, car ça demande du temps, de la persévérance, de la concentration… Et surtout de s’amuser. Car la base même d’un visuel qui parle, est un visuel qui sera fait dans les émotions, et pas dans le perfectionnisme.
Merci beaucoup pour tes réponses et à bientôt au détour d’une nouvelle image sur les réseaux !