Entretien avec Antoine, guitariste et fondateur de Princesses Leya

Princesses Leya c’est de la musique metal, pas mal, de l’humour, beaucoup, de l’auto-dérision et du loufoque, énormément. Après les avoir vus au Kave Fest, puis déjà interviewés, la sortie e leur premier album, L’Histoire Sans Fond vient marquer de son empreinte cette année 2021, permettant de rire dans ces circonstances qui ne s’y prêtent pas. Antoine a accepté de répondre à mes questions, de manière aussi loufoque que sur cet album…

Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Est-ce que tu peux tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans Princesses Leya ?

Moi c’est Antoine Schoumsky, producteur, compositeur, auteur, guitariste et créateur des Princesses Leya… C’était assez pompeux comme intro ou… ?   Tu la sens la dictature megalomaniaque ? Si tu vois des vidéos où Dedo, Cléo et Fifou sont de bonne humeur, c’est purement de la com !

D’où vient le nom du groupe ?

D’une franchise essorée par Mickey. Mais c’est surtout un hommage à Carrie Fisher, on a trouvé le nom du groupe le soir de sa disparition. P’tits cœurs brisés…

Comment en es-tu venu au metal, à la fois en tant que fan et en tant que musicien ?

On m’offre mon premier Lecteur CD avec l’Album Toys In the Attic d’Aerosmith (Et la tu me dis « Hey, pas Metal ça ! » Non mais y a les bases de mon kiff pour les riffs. Walk This way fait surgir en moi une poussée de sebum assez discrète mais également envie de gratter de la 6 cordes et là, bim, je tombe sur l’album Master Of Puppet de Metallica, je suis en 5ème et là c’est l’engrenage : Nirvana, ACDC, Megadeth, Off Spring, RATM, Placebo, Ministry, Marylin Manson, Rammstein… En plus à l’époque la mode était déjà au Rap, donc écouter du Rock, punk Metal était assez excluant. C’était un plaisir de pas être dans la mode.

L’Histoire Sans Fond est le premier album du groupe. Il mélange humour et bonne musique Comment s’est passée son écriture ?

Pendant le confinement, donc passablement agacé. J’ai écrit la base puis j’ai envoyé à Dedo qui a apporté sa patte. C’est ce qui est cool dans ce projet, on a deux humours assez différents mais qui se complètent bien. Dedo a ce goût pour l’absurde qui vient alléger le ton un peu hystero-agressif que j’ai tendance à mettre partout…

En fait sur cet album, on passe énormément de temps à rire. D’où sortez-vous autant de bonnes blagues à la minute ?

De l’ennui… Je m’ennuie très vite. En tant qu’amateur de Trash et des 2 minutes du peuple, j’aime quand ça enchaine. J’ai le syndrome de la peur de manquer. Donc on en met trop. Après quand tu dis « Autant de bonnes blagues » je laisse les gens juger. Y en a quand même des biens pétées mais nous ça nous fait rire…

On retrouve sur l’album quelques reprises, comme Balls Balls Balls qui n’en sont pas vraiment, du fait du changement des paroles. Comment choisis-tu tes reprises ?

Plus Princesses Leya avance moins il y a de reprise, mais c’est vrai qu’au début on cherchait quelques morceaux populaires pour amener les non Metalleux à s’intéresser à ce style. La chanson de Sabrina est donc un appât pour attirer les amoureux des tétons fuyants. Notre reprise de Makeba a le même but : Intéresser un public nourri à trop de clichés (pas merci Quotidien et leurs éternels reportages de Mecs qui montrent leurs cul) et lui montrer que le Metal n’est pas qu’une secte réservé au pyromane  exibo anti-chrétien. On voit cette musique comme une grosse fête qui mériterait d’être présenté sous un autre jour que les clichés habituels : Balls Balls Balls et Makeba sont des invitations à rejoindre la teuf… Mainstream mais saturé quand même…

Peux-tu nous pitcher la grandiose aventure que le groupe vit dans cet album ?

Les 4 membres du groupe sont projetés dans une dimension parallèle remplie de gens ultra teubés. Un monde rempli de coiffeurs à jeux de mots et de musique vocodé. Un monde dirigé par un tyran capitaliste qui cherche à abêtir la population pour la faire consommer plus. Comment libérer cette planète ? Trouver une partition magique caché dans un temple secret. Mais ce temple nous réserve un lot d’épreuves toutes plus stupides les unes que les autres.  C’est un peu comme si les Chevaliers du Zodiaque rencontrait Idiocratie en passant par la case Donjon de Naheulbeuk… Je t’ai perdu ou ça va ?

Comment survis-tu avec autant d’idées à la con dans le crâne ? Ce n’est pas trop dur de les sentir se bousculer comme des boules de flipper ?

T’as révisé ton Corynne Charby ça fait plaisir !  En vrai je pense qu’on est beaucoup plus fatiguant pour les autres que pour nous même.

Quelle est ta blague préférée de cet album ?

J’hésites entre La blague sur la Flammekueche et celle sur Arielle Dombasle avec la Goule…

J’ai déjà eu l’occasion de vous voir sur scène, au Kave Fest, et je ne l’ai clairement pas regretté. Deux dates à la Maroquinerie sont actuellement  prévues, en espérant qu’elles aient bien lieu. Comment est-ce que tu prépares ces dates ? Des surprises sont-elles au menu ?

La bonne surprise serait qu’on puisse faire ces dates…. Mais a priori  c’est bien parti et oui à la Maroquinerie ça va être un peu nos deux dates pour fêter l’Album donc on a prévu des guests… et pas des moindres… (Double suspens)

Le confinement d’un musicien qui est aussi comique, ça consiste en quoi ? Beaucoup de musique avant tout ?

Ça consiste à  essayer de pas perdre sa conjointe.

2020 a été riche en sorties d’albums. Quel serait ton album de l’année ?

Lamb Of God pour 2020 mais j’ai beaucoup écouté le dernier Slipknot (2019) et là je suis en boucle sur Foo Fighter (La ptite madeleine…)

Merci pour tes réponses et à bientôt au détour d’un concert !

Au détour d’un… ?

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