L’arche de Darwin est un roman d’aventures agréable à lire, qui nous fait voyager à travers le monde et les découvertes scientifiques.
Londres, fin du XIXe siècle. Chloe Bathurst, comédienne fauchée qui rêve autant de gloire que de régler les dettes de son joueur de père, dérobe à Charles Darwin le manuscrit de L’Origine des espèces. Elle entend s’en servir pour réfuter l’existence du Créateur lors du Grand concours de Dieu (et empocher la récompense de 10 000 £). Son plaidoyer convainc le jury de financer une expédition aux îles Galápagos pour rapporter les spécimens qui prouveront «sa» théorie. Mais au même moment, une autre équipe, qui soutient l’hypothèse inverse, se lance dans la quête de l’arche de Noé…
Je suis immédiatement rentrée dans ce roman d’aventures, dont la première partie est particulièrement happante. La seconde partie se montre un peu plus lente, mais reste cependant rythmée.
D’une manière générale, j’ai pris plaisir à suivre les pérégrinations de Chloe Bathurst et de ses compatriotes. Le récit est rocambolesque et il s’y passe beaucoup de choses. On voyage beaucoup : de Londres aux Galápagos en bateau, à pied ou en dirigeable. L’ensemble est très agréable à suivre.
Le scénario comporte également un aspect plus intellectuel, mais tout aussi captivant. J’ai pris beaucoup d’intérêt à suivre les débats qui animent les protagonistes de l’histoire. Ici, les affrontements se font sur le plan des idées et non par les armes. Ce n’en est pas moins prenant.
Cependant, il me semble que les théories scientifiques décrites seront peut-être ardues à comprendre pour qui n’est pas familier des mécanismes de l’évolution ou de la génétique. Certains lecteurs pourraient en effet se sentir un peu perdus sur certains passages. C’est dommage, car ce livre aurait pu constituer un média intéressant de vulgarisation scientifique.
Ce roman, contrairement à la façon dont il est présenté, ne présente que peu d’éléments relevant de la littérature de l’imaginaire. Certes le scénario est riche et ne manque pas de créativité, mais on y trouve seulement quelques touches de fantastique, très lointaines.
L’ensemble est porté par un style incisif qui ne manque pas d’humour, ce qui rend le récit très agréable à la lecture.
L’arche de Darwin est donc un roman très sympathique, proposant un récit romanesque qui ne manque pas d’humour.