The Mandalorian saison 2 – John Favreau

Après quelques temps à errer dans les somptueux décors de la Galaxie Lointaine Très Lointaine, Mando est revenu prendre conseil auprès de ses comparses sur Neverro. La consigne est très claire : « On n’aime pas les Jedi qui nous ont fait la guerre autrefois, mais on n’est pas des enfoirés. Cet enfant est un Jedi, tu dois le ramener à un Jedi ». Telle est la Voie. Et on ne rigole pas avec la Voie.

Après une première saison qui servait clairement de test et dont l’intrigue se cherchait un peu par moment, cette suite arrive après seulement 6 mois et bénéficie d’une ligne directrice plus claire. Les bases ont été posées, maintenant l’histoire avance. Mando a un but, et rien ne pourra se mettre en travers de sa route. Badass forever !

Pas de grande révolution toutefois, les 8 épisodes de 40 minutes environ gardent la structure précédente : toujours à la manière d’un jeu (vidéo ou rôle, au choix), chaque épisode présente une quête qui permet à Mando de franchir une étape vers son but. Et le rythme reste faussement indolent.

Sur les 8 épisodes, seuls le 2 et le 7 font office de « remplissage », sans apporter d’élément vraiment intéressant. Tous les autres amènent des situations et personnages importants : Jedi, anciens chasseurs de primes revenus des enfers, etc.

Les scénaristes exploitent l’Univers Etendu (les séries animées notamment), ce qui permet de nourrir l’intrigue ET de faire plaisir aux fans en même temps. Double bénéfice, sans avoir besoin de recopier un scénario existant. C’est malin ça M. J.J. Abrams, non ?


Cette saison est aussi l’occasion de découvrir d’autres aspects de cet univers, pour changer un peu des déserts et forêts habituels. Où l’on regrette presque de ne pas passer plus de temps dans certains lieux : la lune aquatique de Trask ferait un excellent décor pour un scénario de Jeu de Rôle, par exemple.

Un peu plus en confiance, John Favreau nous gratifie au passage de quelques hommages à d’autres œuvres de Science-Fiction, comme Dune dans le premier épisode (qui imaginait le dragon Krayt comme ça, hein ?), Alien à deux reprises, ou encore par la présence de Katee Sackhoff, la Starbuck de Galactica 2003 (petit chef-d’œuvre qu’il ne faut manquer à aucun prix !). Et dans un rôle important amené à se développer encore dans la saison 3 (sauf gros plantage de la production. Merci de garder Rian Johnson loin de cette série).

Si l’on devait souligner un point faible de ces deux saisons, ce serait le manque de réel suspense. Conséquence de la durée vraiment resserrée des épisodes, du rythme posé de la réalisation (encore une fois, beaucoup plus proche de George Lucas que de la dernière trilogie) et de combats bien réalisés, mais sans réels enjeux. Une série d’ambiance, donc, plus que de suspense ou d’action.

On pourra au passage souligner l’efficacité de la BO de Ludwig Göransson (Tenet, Creed, Black Panther), qui sans reprendre aucun thème connu, réussit à trouver sa propre personnalité et s’accorder à la direction artistique de la série.

Cette image sera suivie de spoilers.

CONCLUSION

L’accueil de ces deux saisons donne des ailes à Lucasfilm, qui nous annonce deux séries dérivées, une sur Ahsoka Tano et sa quête du Grand Amiral Thrawn (yes!), une sur Boba Fett annoncée dès le générique de fin de l’épisode 8.

Une troisième série située à la même époque sera consacrée au Rogue Squadron (si ils pouvaient s’inspirer des romans et comics X-wing de l’ancien Univers Etendu, ce serait parfait !) Sans oublier les séries se déroulant à d’autres époques (Obi Wan, etc). On n’a pas fini de passer ses nuits devant du Star Wars télévisuel.

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