Les lyonnais d’Aesmah l’avaient promis lorsque je les avais vu à Lyon l’an dernier : un album était dans les starting blocks. Eh bien il est désormais sorti ce Walking Off The Horizon, avec sa pochette très poétique et réussie. Dix nouvelles pistes pour un univers death mélo vraiment prenant et réussi.
C’est un diptyque qui ouvre l’album avec Quartz. Quartz Pt. 1 est un brève intro musicale poétique et douce, qui nous place dans une ambiance rêveuse, immersive. Puis Quartz Pt.2 vient ensuite amener la puissance de la batterie et des guitares, ainsi que celle du chant de François. On se retrouve très rapidement avec un morceau à la fois épique et mélodique, avec un chant énergisant à souhaits. Clairement je suis séduit dès les premières secondes devant le talent des lyonnais, notamment sur ce refrain. Wave Of Singularity se fait presque prog sur son introduction, avant que l’on ne se lance dans le voyage sur les ailes de guitares du groupe. C’est jouissif de voir à quel point leurs mélodies se font entraînantes. De nouveau je suis séduit. Emerald Visions se fait d’entrée de jeu plus incisif, plus brut, mais cela de nouveau fonctionne parfaitement. Retour à quelque chose de plus onirique et mélodique avec Nameless Echoes. De nouveau on pénètre avec une facilité déconcertante dans l’univers musical du groupe qui nous entraîne. Une ballade death qui passe à merveille dans les oreilles.
Seconde moitié de l’album et Feeding The Eclipse reste dans la même veine que la chanson précédente avec une composition de guitare presque prog au niveau de sa technicité. Cela commence lentement puis tout accélère d’un coup pour notre plus grand plaisir. On retrouve ici peut-être un peu plus de cet aspect épique que l’on trouve assez régulièrement dans le death mélo bien composé. Clairement sur le refrain et ses envolées j’ai oublié le monde autour de moi. Ocean Of Veining continue dans le planant avec une introduction impressionnante de technicité qui nous emporte vraiment. C’est juste sublime de bout en bout, rien de plus à dire. Avec Stained Souls on attaque sur quelque chose de plus dur, avec toujours ces mélodies de guitare prenantes. Hollow et Ghosts concluent l’album de belle manière, avec toujours ce talent de composition évident de la part des lyonnais. C’est rythmé, à la fois brutal et mélodique, et Ghosts propose pas moins de dix minutes de condensé du savoir-faire du groupe !
Le death français se porte magnifiquement bien depuis deux ou trois ans avec des groupes qui savent proposer des compositions étonnantes. Ce Walking Off The Horizon est une de mes belles découvertes de ce début d’année. Clairement ce disque va rester un bon moment dans ma playlist, et tous les amateurs du genre devraient faire de même je pense. En tous cas je suis prêt à les suivre encore plus loin vers l’horizon, c’est certain…