Chronicles of Crime – Extension «Noir» – Lucky Duck Games

Chronicle of Crimes est un jeu coopératif d’enquêtes édité par Lucky Duck Games. C’est un jeu d’ambiance dont l’immersion est accentuée par l’utilisation d’une application (gratuite) qui va servir d’«interface» au cours de vos enquêtes. J’avais déjà parlé du jeu et d’une de ses extensions lors d’un précédent papier, lisible ICI.

Noir est une extension à l’ambiance particulière. Qu’en est-il ? Allons voir d’un peu plus près… ;)

NB : l’article est spoiler free !

Je savais que ça allait être le merdier…

Quand on est privé, faut pas hésiter à secouer un peu les mecs… Ou encore à leur filer un bifton, d’autant si ce sont des flics. Ouais, on se démerde comme on peut !

Depuis le début, j’avais bien senti que cette affaire sentait pas bon. Quand j’ai vu la tête du gars qui est entré dans mon bureau ce jour là, avec son air trop propre et sa chemise blanche impeccable, je me suis tout de suite dit que j’allais me fourrer dans un sacré merdier. Mais j’avais pas trop le choix. Les affaires n’allaient pas fort, mes finances étaient au plus bas et ma réserve de whisky était désespérément vide. Il me fallait de la fraîche. Du coup, je l’ai laissé me raconter son histoire…

C’était pas bien folichon. Il m’a dit que ça concernait sa fille. Qu’elle s’était suicidée. Mouais… J’étais pas convaincu. Lui, il était effondré. Normal. Pourtant, il arborait un air détaché qui me paraissait bizarre. Le gus me donnait plus la sensation d’un expert comptable en train d’analyser un journal de ventes qu’un père qui portait le deuil de sa fille. Mais je l’écoutai jusqu’au bout et acceptai de l’aider. Une fois qu’il fut parti, je me posai dans mon fauteuil, m’allumai une sèche et je fis le point.

J’savais bien qu’il faudrait que je mette les mains dans le cambouis. Une jolie fille, actrice à Hollywood, qui passe l’arme à gauche, comme ça, ça sentait le coup fourré. J’étais déjà convaincu que la pauvre s’était fait dessouder. Comment, pourquoi, par qui ? À ce stade, évidemment, j’en étais réduit à des suppositions.

Comme d’habitude, il faudrait que je me démerde tout seul. Enfin, presque, parce que je savais que je pouvais toujours compter sur mes deux potes, le coroner et le fouille-merde de journaleux. Ouais, c’est pas très sympa de dire ça d’autant qu’il m’a souvent filé des bons tuyaux, mais faut avouer quand même que c’est pas un enfant de cœur…

Quoi qu’il en soit, fallait que je fasse fi de mes appréhensions et que je me lance dans le truc… Mais c’était certain que j’allais sans doutes remuer un bon paquet de merde avec cette histoire.

Hollywood, mon Amour…

Tu parles, c’est plutôt un enfer pavé de bonnes intentions. Une jungle urbaine où le mielleux se dispute aux coups fourrés. Forcément, dès qu’il est histoire de pognon, tous les coups sont permis. S’il fallait que je ne retienne qu’une chose de cette sombre histoire, c’est bien ça.

 

Qui qu’on soit, où qu’on se trouve, il n’y a qu’une seule chose qui gouverne ce putain de monde : le pognon.

Une belle galerie de tronches pas nettes, non ?…

Cette affaire, j’ai du mal à en parler, même avec le recul. J’sais pas si un jour j’arriverai à la considérer comme un «simple» cas tels que ceux sur lesquels j’ai pu enquêter auparavant. Rien n’aura été jamais clair avec ce cas. Et puis bonjour les gus !

C’est à se demander si le pognon n’attire pas les mecs louches. En même temps, dans le milieu du cinoche, ya toujours des histoires de gros sous et de pots-de-vin. Personne n’est vraiment ce qu’il prétend être. Personne. Et c’est là où j’ai dû me creuser les méninges. Bon, j’avoue, j’ai aussi secoué un gars ou deux, laissé tomber une paire de billets de mon lerfeuille et l’ai même eu à me servir de mon vieux pote le pied-de-biche.

D’un autre côté, on n’a jamais rien sans rien. Et puis merde, j’suis privé, pas flic ! J’ai de comptes à rendre à personne, sauf à mon pognon. 

J’ai pour habitude de prendre des notes sur mes affaires, après leur résolution. Celui ou celle qui tombera sur celles concernant ce triste cas risque de tomber de haut et de se rendre compte à quel point la nature humaine est merdique… Mais c’est pas comme si j’vous apprenais quelque chose, hein… On n’a que ce qu’on mérite.

Vous savez ce que c’est, le pire ? Maintenant que j’ai foutu les arpions à Hollywood, j’ai bien l’impression que cette affaire ne sera que la première d’une longue série… Et que j’ai pas fini de remuer la merde… Mais bon, ça rapporte un max d’aller fouiller les poubelles des autres. Et puis comme mes seules amies, se sont mes bouteilles de whisky et mes clopes, ça ne fera chier personne que j’y retourne…

Et qui sait, avec un poil de bol, ya ptêt moyen que je me dégotte une pépée pleine aux as ?…

Vous l’aurez compris, cette extension possède une ambiance très Philip Marlowe bien particulière. Plus mature que «Redview», «Noir» a ma préférence.  Quoi qu’il en soit, elle prouve à quel point Chronicles of Crime est capable de – parfaitement – se renouveler.

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