Dans un monde apocalyptique, les réserves de pétrole sont asséchées. Enfermé dans une maison et assiégé par l’ennemi, un ingénieur a en sa possession une technologie qui peut mettre fin à la guerre civile en libérant une réserve d’énergie illimitée. Mais cette technologie a créé une anomalie : la même journée se répète en boucle…
Petit film sans prétention, Arq s’avère être une belle réussite SF!
Contrairement à ce qui se dit beaucoup, je trouve les films originaux Netflix souvent réussis et c’est encore le cas avec Arq. Avec un petit budget, Tony Elliott – dont c’est le premier long-métrage (mais il est le réalisateur de la série Orphan Black) – propose une histoire à la Un jour sans fin, mais beaucoup moins marrante. L’Arq est une création ingénieuse qui pourrait sauver le monde dans lequel l’énergie a disparu, obligeant la population à survivre dans un monde pollué. Mais son ingénieur, Renton, n’est pas prêt à la laisser filer et lorsqu’une bande de rebelles pénètre chez lui, il comprend vite que si sa création le protège, elle lui fait revivre indéfiniment la même journée.
Ce qui surprend, c’est la finalité du film d’Elliott; très pessimiste qui montre que rien ne pourra sauver l’humanité. Pour une fois, pas d’héroïsme ni de sacrifice incroyable (Armageddon!), juste une technologie qui se retourne contre son créateur. On y croit jusqu’au bout: on pense vraiment que Renton et Hannah vont réussir à casser la boucle temporelle. Plus la journée avance et plus le stress monte; effet produit par la connaissance des événements! Le but est donc de savoir comment le couple va à chaque fois trouver une nouvelle solution; possiblement une bonne et définitive… Même si c’est parfois un peu long, notamment au début où la journée n’avance pas beaucoup, l’évolution des personnages qui prennent peu à peu conscience qu’ils sont condamnés, est intéressante. Hannah (Rachael Taylor) est sans doute celle sur qui on accroche le plus, car Robbie Amell qui joue Renton manque cruellement de charisme.
L’ambiance très sombre et glauque des décors, le confinement des personnages et le bourdonnement de l’Arq qui se fait de plus en plus fort donnent à Arq une tonalité SF plus réaliste que d’autres films. Si l’on excepte une image d’une ville en ruines, il n’y a aucun effet spécial ni de grosse séquence catastrophe. Malgré quelques longueurs, le premier film de Tony Elliott est une réussite!