Captive State – Rupert Wyatt

Les +:

  • un environnement original
  • un vrai de point de vue
  • des personnages attachants et de bons acteurs
  • une tension dramatique très forte!

Les -:

  • la fin un peu brouillonne
  • trop de personnages secondaires

Les extraterrestres ont envahi la Terre. Occupée, la ville de Chicago se divise entre les collaborateurs qui ont juré allégeance à l’envahisseur et les rebelles qui les combattent dans la clandestinité depuis dix ans.

Le réalisateur de l’excellent La Planète des singes : les origines est revenu l’année dernière avec Captive State, un film de SF vraiment réussi co-produit par la firme de … Steven Spielberg!

Le film se place dans un contexte urbain très réaliste, dans un Chicago occupé depuis une dizaine d’années par des extraterrestres qui ont colonisé la Terre. Si le point de départ est déjà vu en SF, c’est bien la cohabitation entre humains et aliens qui est nouvelle. Certains collaborent, mais d’autres ont décidé de se rebeller et de résister face à l’envahisseur qui sous couvert de laisser en vie les humains, pompent peu à peu les ressources, vouant l’humanité à sa perte.

Ceux qui cohabitent sont ici principalement les membres de l’élite politique et les policiers. Ceux qui résistent sont les pauvres et les minorités. Quand un humain commet un méfait, il est déporté sur une autre planète qu’on imagine peu vivable; une condamnation à mort loin du regard des autres pour faire croire que le système mis en place reste juste.

Evidemment, le point de vue de Wyatt est ici très clair et s’inscrit dans le contexte social des quatre dernières années aux Etats-Unis.

L’histoire tourne autour de trois personnages: deux frères noirs, l’un étant la figure martyre de la rébellion, le plus jeune se retrouvant malgré lui impliqué dans la résistance et le commissaire de police, interprété par un John Goodman superbe. La tension dramatique du film est très forte et les obstacles tellement nombreux qu’on arrive très vite à s’attacher à ces deux frères qui refusent d’être contrôlés par ces créatures. Notre attention est sans doute un peu moins captée par les membres clés de la résistance qui sont peut-être un peu trop nombreux. Enfin, le personnage de prostituée de Vera Farminga m’a semblé pas assez présent : les séquences où elle apparaît créent des pauses presque poétiques grâce au tourne-disque qu’elle actionne, mais aussi aux nombreux livres tapissant le mur de son salon; seul îlot de lumière et de couleurs du film.

En effet, l’ambiance est très sombre avec de nombreuses séquences de nuit, un côté froid avec des éléments très métalleux et sale avec le bidonville de Pilsen, mais aussi un ciel souvent gris et nuageux. Tous les éléments visuels participent à un fort réalisme ce qui donne d’autant plus de crédit à l’apparition des aliens et notamment celui qu’on pourrait appeler “l’exterminateur”, sorte d’oursin géant qui pulvérise ses victimes !

Enfin, il faut souligner la bande-son très originale avec une partition de house à chaque action de la résistance. Le décalage entre une musique festive et la violence de l’environnement provoque un réel effet sur le spectateur.

CONCLUSION

Captive State est un film de SF très réussi qui nous plonge dans un futur où, plus que l’invasion extraterrestre, ce sont encore et toujours les actions des hommes qui encrassent l’humanité.

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