Garmonbozia Inc. … Ces canailles ont décidés cette semaine de faire de mon sommeil quelque chose d’accessoire. A peine remis du concert d’Opeth de la veille, ces derniers m’OBLIGENT (oui oui, avec des affiches comme celles-ci on est obligé) à me refaire une soirée tout de suite en programmant la tournée Tour Like a Grave 2019 où l’on retrouve Stam1na, The Black Dahlia Murder et Insomnium. C’est d’ailleurs la toute première date de la tournée ! Soit, et bien tâchons ! Je me retrouve donc à me diriger vers l’Alhambra ce Mardi 12 Novembre 2019 pour assister aux différents shows des groupes mentionnés.
Il est 17h56 précisément quand j’arrive, et des gens font déjà la queue, le petit retard dans l’ouverture des portes me feront rentrer avec 5 minutes de retard, mais peu importe, j’entre dans la salle et me voilà fin prêt pour écouter le premier groupe de la soirée : Stam1na !
Stam1na est un groupe de Thrash/Prog finlandais créé en 1996, et il se produit ce soir pour la 3ème fois en France. A peine entré dans la salle, le groupe m’offre tout de suite ce qu’ils ont à donner, et le côté thrash me saute directement aux oreilles !
Le groupe est composé de 5 personnes, les classiques guitare/guitare-chant/batterie/bassiste, et le petit dernier derrière un clavier. La bonne humeur et le sourires du groupe sautent également directement aux yeux, ceux-ci sont très communicatifs, il est très agréable de voir le chanteur prendre le temps de regarder partout dans la salle pendant qu’il joue, balcon compris, avec un petit sourire montrant bien qu’il est ravi d’être là.
Côté public, la salle n’est pas entièrement remplie, mais un noyau dur se trouve tout de même devant la scène (le groupe demandera d’ailleurs plus tard combien connaissent le groupe, et ce 1er rang répondra particulièrement). Cependant, ceci n’enlève rien à l’entrain général généré par la musique de Stam1na, le public semble totalement apprécier ce qu’il entend !
Concernant la musique, on a, comme mentionné plus haut, droit à une musique globalement thrash, chanté en finlandais (c’est assez rare pour le mentionner), tantôt hurlé tantôt chanté clair. Ces enchaînements me font penser à Alien Weaponry par moments (bon, en un peu plus violent quand même), le fait d’enchaîner des chants dans leur langue natale qui, je trouve, est ressemblante, suivi de refrains en chant clair, ceci semble être assez typique des deux groupes. Le groupe nous offre quelques petits moments composés de solos bien thrash, quelques passages très rock’n’roll, quelques riffs bien binaires (ceux qui donnent mal à la nuque) accompagné de quelques mélodies bien efficaces ! Le son est particulièrement bon, qui laisse parfaitement entendre la basse, et super jeu du bassiste soit dit en passant !
Après nous avoir lancé quelques “Hey ! Hey !” qui fonctionnaient très bien, déclarés leur joie d’être présent à coup de “We love you !”, le chanteur nous déclare qu’ils ont aimé le fait de passer en France, et qu’ils reviendront bientôt … Avant que le bassiste ne prenne la parole pour rappeler qu’ils ont un autre show en France dès le lendemain, donc que ce sera très bientôt en effet !
Le groupe nous offre enfin deux morceaux pour terminer le set, avec une petite préférence pour l’avant dernier morceau Enkelinmurskain où l’on peut entendre de bons passages à la double pédale. Une fois le set terminé, la salle n’est pas totalement remplie, mais suffisamment pour donner au groupe une petite ovation. J’avoue ne pas avoir totalement trouvé le côté prog annoncé dans le style du groupe, mais le côté thrash était bien présent.
Très bonne première partie qui a pu satisfaire le public pendant ses 35 minutes de live ! On se prépare maintenant pour le groupe suivant, et je l’avoue, le groupe qui m’a donné envie de venir, The Black Dahlia Murder !
On commence donc désormais notre soirée Death Mélo avec The Black Dahlia Murder, groupe américain créé en 2000. Ce groupe m’a toujours fait frissonner en live, c’est par conséquent tout naturellement que je me suis déplacé à la simple annonce de ce groupe sur cette tournée !
Le concert commence, comme tous ceux de leurs tournées récentes, par l’introduction de Widowmaker, suivie de l’entrée du chanteur nous lançant toujours cette même phrase “What the fuck is up my friends ?!”. Et c’est parti, dès la première seconde de chanson, les pogos commencent directement ! Le groupe nous envoie tout en pleine face dès le début, dans le public ça bouge, ça headbangue, ce dernier rend bien au groupe l’énergie globale du show, voilà les bonnes ambiances que j’aime !
Trevor Strnad invite le public à bouger avec lui, chacun des deux partis se donne. En parlant de Mr. Strnad, qu’est-ce que ses petites mimiques si particulières sont drôles ! Toujours les bras levés, tapant du poing dans les airs tel un gorille montrant toute sa puissance ! Ce dernier semble vraiment complice avec le public, toujours un petit clin d’œil vers la personne qui lève les bras en rythme avec lui si cette dernière le fait au moment opportun !
Musicalement, The Black Dahlia Murder regroupe pas mal de choses que j’aime en un seul groupe, c’est propre, c’est carré, je dirais presque “comme d’habitude avec ce groupe !”. Entre passages à la double pédale structurant la musique avec perfection, parfois avec un bon riff lent en arrière plan rendant la chose magnifique, et les passages de blast/valse (il n’y a que ce groupe qui a réussi à me faire faire cette comparaison, il s’agit de gros passages bien bourrins mais entièrement décomposés sur 3 temps, d’ailleurs le chanteur imite systématiquement un chef d’orchestre lors de ces passages, donc je ne suis pas le seul à ressentir ça !), chacun peut en avoir pour son compte lors de ce show ! Le groupe nous laissera souffler quand même de temps en temps, on aura environ 4 chansons qui te détruisent pour une chanson lente (lente, pour The Black Dahlia Murder hein, on n’abandonne pas le blast soyons d’accord).
Le guitariste Brian Eschbach profitera d’un moment entre deux chansons pour demander au public combien de personnes ont leur dernier album afin de rappeler que tout le monde peut devenir aussi cool que les quelques uns qui ont répondus en achetant cet opus pour une poignée d’euros “Comme ça, vous pourrez jammer avec nous quand vous le voudrez, à vos cours de yoga ou où vous voulez !” avant d’entamer Nightbringers, chanson que j’adore particulièrement avec ses quelques passages à la double pédale avec riffs assez magnifiques cités plus haut.
Quelques chansons plus tard, nous voilà déjà à la fin du set, qui était beaucoup plus rapide que prévu…ah ben non 55 minutes comme prévu en fait ! Ceci en dit long sur ce que j’ai pu ressentir pendant ce show, j’aime vraiment tout particulièrement ce groupe, et ce concert sera passé à une vitesse astronomique ! Le concert aura terminé exactement de la même façon qu’il a commencé : avec un bon bordel dans le public ! Si vous n’avez jamais vu The Black Dahlia Murder en live, foncez !
Il est désormais temps de s’installer pour contempler et écouter le dernier groupe de la soirée. J’avoue, c’est un peu honteux sachant que c’est tout de même la tête d’affiche, mais je ne connaissais que vraiment très peu Insomnium avant la connaissance de cette date. Je savais que c’était du Death Mélodique, très mélodique d’après ce que j’avais pu entendre, mais je n’ai jamais vraiment pris le temps d’écouter leur discographie. J’ai tout de même écouté leur dernier album Heart Like A Grave, album que le groupe est venu défendre ce soir, avant de venir. Ce sera donc ma seule référence pour ce show. Par conséquent, je décide de profiter de l’existence d’un balcon dans cette salle pour m’y poser tranquillement afin de profiter pleinement de la vue plongeante sur la scène et le public.
Je peux d’ores et déjà voir que la salle est bien remplie avant le début du concert, ce qui prouve qu’une majorité du public est clairement venue pour ce groupe ! Soudain, la salle plongée dans le noir interrompt tout le monde, mais rien ne commence, c’est le public qui a du appeler le début en tapant des mains, ce qui fonctionnera et donnera l’impression d’avoir déclenché l’introduction.
Le concert commence donc sur une introduction ressemblant à une ancienne chanson russe triste qui s’estompe au fur et à mesure dans une sorte de brume lointaine, pour laisser apparaître le groupe afin de leur laisser jouer le premier morceau de la soirée, qui est aussi un morceau du dernier album : Valediction ! Le chant clair est assuré par le guitariste et le chant saturé par le bassiste. Les mélodies sont très bien exécutées, chaque guitariste écoutant l’autre pour être en parfait accord.
Insomnium signera le début de la guerre dans le public avec la chanson Into the Woods, c’est à partir de ce moment qu’on pouvait considérer, vu de haut, qu’on avait affaire à un joyeux public bien mouvementé ! Au niveau du son, tout est très propre encore une fois (heureusement d’ailleurs, ça aurait été dommage pour un groupe qui porte “mélo” dans son style !). Concernant la setlist, le groupe soulignera plusieurs fois le fait qu’ils jouent des chansons plus anciennes, comme Change of Heart ou encore Through the shadows qui n’avait visiblement pas été jouée en live depuis longtemps.
Concernant ce que j’ai pu ressentir au niveau de la musique pendant ce show, je dirais que je confirme totalement le côté très mélodique du groupe. Ce n’est pas spécialement ce que j’écoute en priorité habituellement, mais il faut avouer que cette musique a un effet assez magique lorsqu’elle prend vie sur scène. Tous les sentiments provoqués par de la musique sont toujours décuplés lorsque les morceaux sont joués sur scène, et étant donné qu’Insomnium tente de provoquer divers ressentis à travers leurs compositions, ça fonctionne très bien ! On passe par pas mal de moments de “loveurs”, j’entends par là des mélodies lentes qui se veulent jolies, dans le sens qu’elles sont créées pour ça. Imaginez un aftermovie de festival, à la fin de cet aftermovie on a toujours des images au ralenti où l’on voit les différentes expériences humaines que ce festival nous aura fait vivre dans le but de provoquer la nostalgie chez le spectateur, et bien le type de musique utilisée sur ce type d’images pourraient très bien être les passages que je tente de vous faire imaginer ! On passe par d’autres ambiances un peu plus chevaleresques, et d’autres faites pour bouger, et le public respecte l’ambiance souhaitée par la musique à chaque instant, en pogotant, ou en tapant dans les mains en rythme lorsque c’est le moment. Je retiens particulièrement la chanson In the groves of death, qui est la dernière chanson annoncée, chanson qui respecte presque les codes du prog, avec des passages pêchus, d’autres très lents, des ponts, des rythmes à 5 temps, etc…
Je précise que la chanson que je viens de citer est la dernière chanson annoncée, car elle se termine sur une petite musique dans une salle qui ne se rallume pas…annonçant un rappel sans réelle surprise. Ce dernier pourra permettre au public d’épuiser ses dernières forces, et de faire le premier cicle pit réussi de la soirée aussi !
Pour cette dernière partie du concert, les deux guitaristes offrent au public une petite chanson acoustique (très réussie malgré la corde cassée sur l’une des guitares à la fin de la chanson soit dit en passant) avant d’entamer la toute dernière (vraie) chanson : Heart Like a Grave, qui est parfaite pour terminer le concert de façon grandiose. Enfin, le groupe viendra saluer la foule lors de l’outro acoustique, foule qui rendra au groupe ce qu’ils on reçu pendant près d’1h30 de live.
Cette soirée était très agréable et très riche. On aura eu droit à 3 groupes bien différents, du Thrash à deux facettes du Death Mélodique, permettant de n’avoir aucun groupe ressemblant aux autres. La salle était aussi une nouveauté pour ma part, l’Alhambra est une salle qui correspondait totalement à des groupes de cette envergure, assez classe, façon théâtre avec son balcon, tout en restant petite, permettant d’accentuer le côté “fête tous ensemble”. Merci aux groupes pour cette soirée, et merci à Garmonbozia Inc. pour l’avoir programmée, ça valait clairement le manque de sommeil !