Les polonais de Batushka reviennent sur le devant de la scène ce 12 juillet avec un tout nouvel album, Hospodi. Après de nombreux problèmes internes, non-encore réglé pour ce que j’en sais, le groupe se devait de sortir un second album et c’est donc chose faite. Mais attention, depuis le split il faut prendre gadre à bien comprendre que nous sommes là face à l’album du Batushka de Krisiuk, et non de celui du créateur originel du groupe, Drabikowski’s qui a sorti un autre album en 2019 : Panihida. Mais bref, au-delà des querelles entre musiciens concentrons-nous sur la musique !
Wozglas qui entame l’écoute nous propose un son de cloche puissant, lent et prenant auquel viennent s’ajouter des chœurs, reprenant donc l’ambiance d’église propre au groupe. Dziewiatyj Czas ouvre réellement les hostilités avec ce son de guitare profond qui m’a clairement fait avoir un orgasme auditif, avant que le tempo ne s’accélère. Et alors la voix puissante de Bartolomiej Krisiuk vient achever de nous convaincre que nous allons être face à l’un des meilleurs albums de black de l’année, sans le moindre doute. Composition sublime, ambiance puissante, tout est là pour que l’auditeur que je suis se sente aspiré dans l’univers du groupe. Et ce n’est pas Wieczernia qui vient ensuite qui me fera mentir : c’est tout aussi puissant et immersif qu’auparavant. Les guitares de Powieczerje continue dans cette dimension proprement épique que le groupe nous balance depuis le début de l’album : les chœurs ecclésiastiques donnent cette fois encore un air de messe à l’ensemble du morceau qui personnellement m’a plus que convaincu du talent des polonais. Polunosznica apparaît initialement comme un OVNI au sein de cet album avec cette chanson à boire et l’on se demande où est-ce que le groupe veut nous emmener. Puis on se retrouve à voguer sur les ailes des guitares juste sublimes qui nous sont proposées et le morceau prend tout son sens.
Utrenia garde ce côté grandiloquent tout au long de l’écoute on se plonge avec plaisir et délectation dans la musique épique de Batushka. Pierwyj Czas arrive ensuite et cette première fois (traduction littérale du titre) va vous en mettre plein les oreilles. Ce triptyque formé avec Tretij Czas et Szestoj Czas crée un ensemble de pas moins de treize minutes. Mention spéciale à Szestoj Czas qui dès les premières secondes est juste sublimissime. Personnellement je suis amoureux de ces morceaux qui représentent tout ce que le black metal peut avoir de beau et de technique. Liturgiya conclue ce petit bijou avec un modèle de ce que doit être le black : des mélodies lentes et entêtantes, un ensemble vocal sublime et une ambiance lourde et pesante. Tout ce que j’aime !
Ce Hospodi est donc tout simplement l’un des meilleurs albums de black que j’ai entendu de l’année ! D’une composition frôlant la perfection à une exécution en tous points sublime, je ne vois pas quoi dire de plus sur cet album si ce n’est : ECOUTEZ-LE !
Hospodi
Batushka
Metal Blade Records
2019