Hey Zeus – X

 

Dans la vague de revival Heavy Rock/Blues Rock récente, il y a tellement de sorties que c’est parfois difficile de faire un choix. Je m’intéresse aujourd’hui à Hey Zeus, groupe de heavy rock américain basé à Boston (à ne pas confondre avec le groupe d’indie folk britannique du même nom). Ils sortent en février leur premier album, intitulé X (à ne pas confondre avec le groupe de punk rock X, dont le septième album se nomme Hey Zeus!). Mes connaissances en heavy rock venant principalement de son penchant européen, et surtout français, j’étais curieux de voir ce à quoi ressemblerait du heavy rock d’outre-atlantique.

L’album s’ouvre sur le groove de These Eyes et sur un riff blues rock, ainsi que sur une voix scandée, plaçant immédiatement tous les éléments caractéristiques du heavy rock, y compris le son gras des guitares et la basse omniprésente. Au cas où la parenté du groupe laisserait le moindre doute, Richard The Elder apporte un riff blues typiquement américain qui semble tout droit sorti d’un album de ZZ Top. I Don’t Want It prend une orientation presque metal, avec des riffs et une batterie qui n’auraient pas dépareillé sur un album de Kyuss (surtout sur Wretch), et se permet même quelques passages et un feeling presque punks. X Marks the Rocks s’enfonce encore plus dans le punk, me rappelant même presque la B.O. De Tony Hawk’s Proving Ground. Gilded ancre encore plus, si c’était déjà nécessaire, l’album dans le heavy rock/stoner avec ce que j’appelle « LE groove ». C’est un rythme assez efficace et assez simple, généralement joué sur un riff uniquement composé de 2 ou 3 notes, que l’on peut être presque sûr d’entendre dès qu’on lance n’importe quel album de heavy rock/stoner. Save Your s’ouvre, comme Richard the Elder, sur un riff aux relents de ZZ Top, et un rythme un peu plus lent que Guilded, ce qui permet de se reposer un peu avant de repartir sur Caveman, qui, fidèle à son titre, envoie un groove très basique, mais très énergique. Juste avant la dernière chanson, le groupe nous offre une reprise de Bloodsucker, de Deep Purple. La place de cette piste est relativement étonnante, puisque la plupart des groupes préfèrent mettre les reprises à la fin de l’album. Cela dit, celle-ci est très bien menée et correspond au style du groupe. Queens clôture l’album avec quelques uns des meilleurs riffs de l’album, servis par un groove à se décrocher la nuque, ce qui en fait, sans doute, la meilleure chanson de l’album.

Un jour, alors que je discutais avec un ami du regain d’intérêt pour le stoner et le heavy/blues rock que j’avais pu constaté au sein du metal, ce dernier m’a expliqué son désintérêt du genre en me disant quelque chose qui ressemblait à « je trouve ça cool, mais il y a beaucoup de groupes qui se ressemblent ». C’est exactement ce que j’ai ressenti en écoutant cet album. Même s’il m’a beaucoup plu à l’écoute, je me suis rendu compte que, à la potentielle exception de Queens, aucune chanson ne m’était vraiment restée en tête. Je n’ai pas trouvé d’élément qui rende ce groupe unique, comme les lignes de guitare absolument folles que j’adore sur Radio Moscow, la voix subjuguante de Blues Pills ou encore le mysticisme envoûtant de Necromancers. Cela peut s’expliquer simplement par le fait que ce soit le premier album longue durée du groupe, et malgré ce léger manque de personnalité, il reste excellent. Je le recommande d’ailleurs à n’importe quel fan de blues, de rock ou de stoner. Pour ma part, j’attendrai les prochaines sorties du groupe pour voir ce dont ils sont vraiment capables.

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