Le triomphe des nains – Markus Heitz

 

Le Pays Sûr semble avoir enfin retrouvé la paix. Nains, Elfes et Humains s’efforcent de tisser des liens d’amitié pour protéger le fragile équilibre qui vient de s’instaurer.

Or, dans les Montagnes Grises, une fillette est retrouvée par des guetteurs dans une cité abandonnée. L’enfant, qui ne parle que la langue des Albes, possède d’étranges pouvoirs et semble détenir un secret susceptible de mettre le Pays Sûr en péril.

Au même moment, Tungdil réapparaît subitement. Après deux cent cinquante cycles solaires passés dans l’abîme infernal de Phondrasôn, il n’aspire qu’à goûter un repos mérité. Mais s’agit-il cette fois-ci du vrai Tungdil, prêt à tout pour sauver le Pays Sûr ?

Première remarque quant à ce livre : Le triomphe des nains est présenté comme une intégrale. Lorsque je tiens une intégrale entre les mains, je m’attends à lire, tout comme l’indique le titre, l’intégralité d’un cycle. Or Le triomphe des nains est en réalité… un tome 5, ce qui n’est exposé à aucun moment ! Si le résumé suggère qu’il s’agit d’un cycle faisant suite à un précédent livre, je pensais cependant découvrir ici l’intégralité d’une histoire. Or pour qui n’a pas lu le reste, il peut être un peu compliqué d’y rentrer. Quant à la fin, elle n’en est pas vraiment une puisqu’au moins un autre volume est normalement prévu. Je me demande donc pourquoi cette qualification d'”intégrale”, si ce n’est pour regrouper les petits bouts d’un seul roman préalablement découpé en plusieurs livres par les éditeurs français, comme à leur habitude, pour gonfler leurs chiffres de ventes.

Qu’on ne s’y trompe pas : Le triomphe des nains n’est donc ni plus ni moins que le tome 5 du cycle des Nains.

Mon avis sur ce roman est assez mitigé.

J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire pour un certain nombre de raisons, la principale étant probablement que je n’en suis pas la cible ; mais je pense cependant que ce livre pourra plaire à un certain public.

Le triomphe des nains propose en effet une fantasy très (très) classique.

On y retrouve en conséquence nombre de références au Seigneur des anneaux (les caractéristiques des différents peuples, de l’élégance trouble des elfes à la sincérité brute des nains en passant par l’immaturité des humains, la lutte contre le Mal, les noms de lieux…). L’inspiration de Game of Thrones n’est pas très loin non plus, de par les rivalités politiques et les jeux de pouvoir qui opposent les différents camps. Cependant aucun de ces aspects n’est véritablement à la hauteur des œuvres des précurseurs du genre : de ce côté-là, rien d’original. J’ai donc un peu eu l’impression d’avoir déjà lu ce livre plusieurs fois.

Plusieurs informations finales m’ont également semblé assez évidentes, alors qu’elles sont présentées comme des révélations.

Le début de l’histoire est plutôt sympathique et offre son lot d’aventures et de combats, avant de longs passages qui m’ont semblé plus ennuyeux, plus descriptifs et qui s’étendent sur plusieurs centaines de pages dans lesquelles je n’ai pas appris grand chose.

Il m’a fallu attendre plus de la moitié du livre pour y retrouver un certain intérêt. L’intrigue se dénoue petit à petit, les protagonistes évoluent entre les différents lieux proposés par l’univers, et le suspense pointe enfin le bout de son nez.

Les personnages ne se démarquent pas spécialement, si ce n’est par le peuple auquel ils appartiennent, ce qui semble définir la quasi intégralité de leur personne.

Chose que je reproche (très) souvent aux romans de fantasy : ça manque de femmes ! Certes on en trouves quelques unes plutôt fortes en personnalité, mais ne nous méprenons pas : comme beaucoup (trop) d’autres, Le triomphe des nains reste un roman de mâles. Ce sont eux qui dominent et qui raisonnent sur un ton souvent assez patriarcal sans que cela soit remis en cause, ce que j’ai trouvé dérangeant.

Le triomphe des nains est donc un roman dans lequel j’ai eu du mal à rentrer. Mais je pense cependant qu’il peut parfaitement convenir à un certain public. Ceux qui sont à la recherche d’idées novatrices risquent clairement d’être déçus ; en revanche les amateurs d’une fantasy classique plutôt bien ficelée qui respecte les codes du genre devraient y trouver leur compte.

Le triomphe des nains
Markus Heitz
Bragelonne
2018

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