Après avoir écouté et chroniqué le dernier album de It Came From Beneath, Clair-Obscur, l’occasion de leur poser quelques questions était bien trop tentant donc j’y ai cédé !
Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Pourrais-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans It Came From Beneath ?
Je m’appelle Lorenzo et je suis l’un des derniers membres du groupe arrivé, guitariste plus précisément. Je suis arrivé il y a deux ans dans le groupe et It Came est un groupe de deathcore lyonnais qui existe depuis 2010. Je suis arrivé en pleine période de production de notre dernier album, Clair-Obscur.
Comment en es-tu venu à la guitare ?
En fait c’est assez bête : quand j’avais treize ans je chantais dans un groupe de potes et on avait un seul guitariste. On s’est dit que c’était nul et qu’il nous en fallait un deuxième donc je me suis mis à la guitare. C’est mon prof de guitare de l’époque qui m’a redirigé vers le metal car j’aime la technicité. Et ça fait donc dix ans que j’en fais.
Pourquoi ce nom pour le groupe ? It Came From Beneath signifie Cela vient d’en-dessous. Une signification particulière ?
Ce nom vient d’un film de SF des années 60 qui s’appelait It Came From Beneath The Sea mais on trouvait ça trop long donc on a enlevé le The Sea et on s’est aussi abrégé en ICFB pour les habitués. A l’époque cela se faisait bien d’avoir des noms à rallonge.
Pourquoi avoir choisi un titre d’album en français, alors que tous les morceaux ne sont pas dans cette langue justement ?
Il y a jute Clair-Obscur et Ténèbres mais les deux sont instrumentaux. L’idée était de montrer le côté contrasté de l’ensemble de l’album mais également des morceaux et on en est venu à se dire que c’était une sorte de clair-obscur avec les passages sombres qui font ressortir les mélodies de guitares. Du coup on s’est dit qu’on allait explorer ce délire et ce titre le résume le mieux possible.
Comment est-ce que vous avez travaillé ? Qui a écrit la musique et qui a écrit les paroles ?
Tout ce qui est la musique c’est Julien notre batteur qui s’en charge pour l’essentiel, avec les deux anciens guitaristes. Ils se posaient dans le studio et tricotaient des riffs et tout est donc parti de rien. Pour les paroles c’est notre hanteur qui écrit tout, avec des visions personnelles tout en restant assez ouvertes. Il exprime des choses qu’il ne saurait pas forcément dire spontanément via des métaphores et autres.
Comment est-ce que tu définis le deathcore par rapport au metalcore ?
Pour moi le deathcore est une version plus burnée du metalcore. C’est un metange de death, de metalcore, de black parfois, avec des blasts beats, des mosh et des breakdowns très metalcore et du growl toujours très présent.
Question WTF : tu te retrouves sur une île déserte avec ton groupe et vous n’avez strictement rien à manger. Qui mangez-vous en premier ?
C’est une très bonne question en effet. Je dirais Paul, notre nouveau guitariste tout simplement parce que c’est le dernier arrivé. Après si j’ai faim pendant longtemps je les boufferais tous, y a pas de pitié évidemment…
Comment s’est passé le travail sur l’artwork ? Pourquoi cette plume ?
On avait l’idée du clair-obscur déjà pour cet artwork. C’est la tante de notre batteur, Annick Robert, qui a travaillé juste à partir de cette notion. Elle nous a envoyé cette peinture et on a dit oui de suite car c’était exactement ce qu’on voulait. On a même pas rajouté notre nom sur la pochette car le visuel parle à lui seul.
It Came From Beneath sur scène ça donne quoi du coup ?
Ca donne cinq mecs qui en veulent à mort, qui sont là pour que tout le monde passe un bon moment. On ne fait que les concerts où on a envie de jouer sans se sentir forcé « parce qu’il faut le faire ». On est pas seulement un groupe technique, on cherche vraiment a ajouter de la cohésion, de la passion. Ca permet à des gens qui n’aiment pas forcément notre musique de base de la découvrir différemment.
C’est quoi ton pire souvenir sur scène ?
J’en ai deux… Le premier avec mon ancien groupe et on avait un ingé son borné et il a pourri plus ou moins volontairement le set. Un groupe local qu’il connaissait bien jouait ce soir-là aussi. Donc il a refusé d’augmenter le son dans les retours. On ne s’entendait pas du tout donc on a vraiment fait un concert de merde et c’est dommage…
Plus récemment on a joué à Lyon et mon pédalier a changé mes presets de manière aléatoire. Je me suis mis à avoir des sons complètement en décalage. De clean et cristallin sur des passages très lourds, ça surprend…
Les prochains concerts de ICFB c’est quand ?
On a quelques dates de bookées : Toulouse en Janvier, une tournée en avril en Angleterre de cinq dates. Et on est en train de finaliser une tournée en support d’une grosse tête d’affiche sur un circuit européen. On ne sait pas encore lequel exactement, juste que ça sera un groupe de chez Nuclear Blast.
Impatient à l’idée de reprendre la scène ?
Grave ! On a joué pour la release le 17 novembre et ça a été la fête du début à la fin c’était génial…
Si tu devais jouer sur un festival, ça serait lequel ?
Tout le monde rêve du Hellfest mais ça serait trop simple… J’adorerais faire le Winter Rising Fest par exemple, des plus petits festivals, car pour notre musique ce sont plus des salles plus intimes.
Merci en tous cas pour tes réponses et à bientôt pour une date sur Paris !