Quatre ans après la sortie de Al Insane…The (Re)birth Of Abderrahmane, le combo algérien nous livre Alif via le label Slovaque Metal Age Productions. Depuis bientôt dix années, Redouane Aouameur aka Lelahel, motive les troupes avec du Death Metal pointu et hargneux, comme le démontre cette petite chronique…
Les groupes de Metal fondés en Algérie ont une bien mauvaise réputation et ont souvent du mal à se placer. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi mais en ce qui concerne Lelahell, ils sont toujours bien accueillis chez nous, en France. D’ailleurs en écoutant Paramnesia, je suis impressionnée par la qualité de la production de ce premier morceau. Il y a vraiment tous les éléments pour une très belle production : des blasts qui bastonnent, des riffs énergiques, des solos guitares bien placés (notamment sur Adam The First et Ribat Essalem) et une ligne de chant maîtrisée.
Après je dois vous avouer que ce n’est pas vraiment mon style de prédilection et je ne sais pas trop quoi vous raconter pour vous donner envie de vous le procurer. Je ferais une bien mauvaise commerciale pour Lelahell malheureusement. En revanche, je ne peux pas nier l’évidence : cet album est explosif en sonorités, en créativité et en langages (de nombreuses parties sont chantées en anglais principalement mais aussi français et en arabe, du fait).
Le principe même d’avoir voulu garder et surtout mettre en avant le folklore traditionnel de leur pays d’origine (Insiraf Martyr) apportent une chaleur et une unité à travers les différents morceaux de l’album qui ne laisse pas indifférent. J’ai d’ailleurs craqué sur l’intro de Litham qui démontre une fois de plus la puissance des riffs et l’énergie globale qui est envoyée par ce groupe survolté.
Bien qu’il soit disponible depuis quelques mois déjà, Alif est un album à écouter au moins une fois dans sa vie, pour les fans de Metal Extrême burné et technique, qui aiment la nouveauté !
LELAHELL
Alif
Metal Age Productions
2018