Maya, jeune anthropologue en herbe, a le don de communiquer avec les âmes des morts et les aide à passer dans l’au-delà. En volant au secours d’une âme égarée, elle traverse un mystérieux tableau et se retrouve transportée à des années-lumière de la Terre. Presque aussitôt, elle se retrouve au cœur de conflits et accepte de servir de marionnette pour ce qui lui paraît être la bonne cause : éviter aux âmes de devenir une source d’énergie pour l’armée adverse et les libérer de leur égarement.
Mais ne risque-t-elle pas de s’égarer elle-même dans ces conflits ? Ne risque-t-elle pas de faire le jeu de despotes en quête de pouvoir ?
Autant vous dire que quand j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai pensé à un joyeux mélange de tout et n’importe quoi, comme si l’autrice n’avait pas su choisir entre science-fiction et fantastique, alors elle avait mélangé les deux. Je suis toujours un peu méfiante lors de mélange des genres dans ce style-là, car cela peut rapidement donner un récit déséquilibré. Cependant, pour ce roman, j’ai trouvé que l’univers restait plutôt cohérent, même s’il est un peu bizarre d’avoir un univers moyenâgeux, avec des personnes se battant à l’épée (et avec de rares armes à feu), quand on sait que les vaisseaux spatiaux existent.
Nous suivons donc Maya dans ses pérégrinations. Tout commence dans notre monde, où l’entourage de Maya a bizarrement bien accepté le fait qu’elle puisse voir les morts. Après tout, pourquoi pas, c’est une belle preuve d’ouverture d’esprit, mais on se demande un peu pourquoi. Et c’est d’ailleurs la question qui m’est revenu souvent pendant ma lecture : pourquoi ce comportement, pourquoi ces cachotteries, etc. Tout est expliqué à la fin, mais j’aurais bien aimé un peu plus d’indices pendant le récit, parce que cela donnait un peu l’impression d’un récit un peu bancal. Mais la curiosité est quand même titillée et elle permet de continuer à lire. Ce n’est pas une perte de temps, car au final, la fin du roman lance définitivement la trilogie et donne envie de lire la suite.
Au final, ce reste un récit assez facile à lire, même si on est parfois un peu perdu avec le concept des âmes/mânes et de leur énergie. Le seul gros bémol, qui m’a un peu déstabilisé, c’est le choix de l’auteur d’utiliser la première personne, mais pas le présent de narration. Et c’est toujours un peu perturbant de voir du passé simple à la première personne, on n’est pas vraiment habitué. Néanmoins, une fois ce « choc » passé, tout coule. J’ai trouvé le style de l’autrice très agréable. On rentre facilement dans l’histoire, malgré le comportement de l’héroïne que j’ai trouvé parfois insupportable (mais il y a une raison !).
Au final, malgré les quelques points négatifs que j’ai pu soulevé, c’est un livre que je conseille, car il recèle tout de même quelques surprises et on a réellement envie de savoir la suite. À voir si le deuxième tome continue sur cette lancée !