Les espagnols de Diabulus In Musica sont de retour avec un tout nouvel album. Et avec Dirge for the Archons, ils comptent bien asseoir leur notoriété dans le champ du métal européen et mondial.
L’artwork de cover est absolument magnifique et mets vraiment en avant des aspects intéressants de l’univers du groupe. Cette scène de théâtre, ces pantins macabres, sont une vision presque burtonienne des choses. Particulièrement intéressant et donnant envie de plonger plus avant dans l’écoute. L’album débute sur Battle of Atlantis et ses premières résonances épiques. Les chœurs, la musique, tout est mis en place pour faire en sorte que l’auditeur se sente à l’aise. Apres cette introduction on en vient aux plats de résistance avec Earthly Illusions. Des bons riffs de guitare, la voix suave et enjôleuse de Zuberoa Aznárez nous mettent dans l’ambiance de belle manière. D’entrée de jeu leur univers musical m’a fait penser à Epica. Même si on ne retrouve pas de chant masculin l’ensemble m’a clairement fait penser au groupe néerlandais. Marble Embrace est plus efficace et propose un rythme plus enlevé, ainsi que plus d’électro par derrière. Et par contre cette fois la référence à Epica se fait encore plus sentir puisque deux voix se répondent et proposent un dialogue bien mené et intéressant. Invisible enchaîne et donne un consonance plus épique à l’ensemble, tout comme Crimson Gale. Deux très bonnes pistes qui démontrent que le groupe a clairement gagné en savoir-faire au fil des années.
Ring Around the Dark Faeries’ Caroussel montre l’intérêt de la cover avec cette ambiance de fond freakshow qui rend vraiment bien mêlée à la voix lyrique de la chanteuse. On imagine aisément la ronde des poupées sous nos yeux. A Speck In the Universe vient ensuite nous offrir une pause dans l’enchaînement. Une jolie ballade qui sans révolutionner le genre parvient à proposer quelque chose de sympathique. Hiding From You reprend le flambeau des morceaux plus efficaces et nous entraîne directement ailleurs, tout comme The Voice of Your Dreams. The Hawk’s Lament propose pour sa part une pause à la flûte de bel effet, très inspirant, d’environ une minute avant d’enchaîner avec Bane, une ballade des plus classiques à nouveau. Mais revenons à des choses plus consistantes avec The River of Loss qui revient aux bases et propose une metal sympho d’excellente facture. Nouvelle pause avec Zauria. On pourrait se dire que cela commence à faire beaucoup mais sur celle-ci l’utilisation des percussions et de la voix lyrique de Zuberoa Aznárez rend vraiment bien comme final pour cet album.
Avec Dirge for the Archons, Diabulus In Musica nous démontre leur savoir-faire de très belle manière, proposant à l’auditeur de découvrir leur musique et de pénétrer dans un univers fantasmagorique à souhaits. Alors oui l’influence des grands qui les ont précédés tels Epica, Within Temptation,… n’est jamais bien loin de l’esprit et ils ne révolutionnent pas le genre. Mais la manière dont l’ensemble est composé et joue est vraiment intéressant… Une des belles découvertes de cette fin d’année….
Dirge for the Archons
Diabulus In Musica
Napalm Records
2016