Treize damnés, Les Haut-Conteurs — Oliver Peru & Patrick McSpare

treize-damnesPerdu dans une grotte glacée, Roland est amnésique et prisonnier de sorcières qui l’empêchent de recouvrer la mémoire. Il tente de percer le mystère de ses bourreaux sans perdre l’esprit mais la folie est inlassable. Elle le dévore peu à peu et même un Cœur de Lion ne saurait lui résister. Pourtant les réponses aux questions qu’il s’est toujours posées sont à portée de voix… Car ses geôlières semblent tout savoir du Livre des Peurs. A Rome, Alexandrie ou dans les Alpes, les Haut-Conteurs cherchent Roland et Mathilde la Patiente. La jeune Elena, le truculent Bouche-Goulue, Salim l’Insondable et Corwyn le Flamboyant collectent des indices partout et progressent vers le nord de l’Europe, sur la piste des 13 damnés et des origines du Livre des Peurs. Sont-ils prêts à découvrir ce que nul Conteur avant eux n’avait seulement osé imaginer ? Voici venue l’histoire mère de toutes les histoires, voici venu le temps des révélations…

Ce quatrième tome des Haut-Conteurs fait directement suite au précédent, après l’enlèvement de Roland par une sorcière. Il débute par la détention du jeune homme, devenu amnésique, et ce n’est qu’au fil des pages que l’on découvre l’étendue de son calvaire. Par petites touches savamment distillées, les auteurs dressent un tableau suffoquant de cette étrange montagne où de puissantes sorcières ont décidé de réveiller un pouvoir incommensurable. Roland, perdu, manipulé, tente de comprendre sa situation alors qu’il ne peut faire appel à ses souvenirs. La folie le guette.

Ce tome est nettement plus sombre que les précédents. L’atmosphère est pesante, les déboires de Roland sont finement travaillés, décrits avec soin, et la pression ne cesse de monter jusqu’à la fin. Il est donc plus réussi, plus abouti, et je ne lui ai pas trouvé les mêmes défauts qu’aux tomes deux et trois qui m’avaient passablement déçue. Du coup, j’ai pris un réel plaisir dans ma lecture, d’autant que la fin laisse présager un ton similaire pour le tome suivant, le dernier de la série.

Si Mathilde, Corwyn, Geoffroy et Salim sont égaux à eux-mêmes, le lecteur pourra enfin assister à une réelle évolution de Roland. S’il continue à poser quelques questions un peu niaises, il a beaucoup évolué par rapport à ses aventures précédentes où ce trait de caractère était franchement mis en avant (un peu trop, d’ailleurs). Il apparaît ici beaucoup plus mature, plus réfléchi, transformé par sa longue détention en compagnie de sorcières toujours promptes à le tourmenter.

Le style des auteurs m’a paru plus affiné, plus efficace, et peut-être moins jeunesse que dans les autres. On sent une maturité évidente, comme s’ils avaient trouvé là le bon rythme, la bonne alchimie pour rendre l’histoire prenante sans aucun temps mort. Les pages défilent, on ne s’en rend pas compte, et l’on arrive à la fin la tête emplie de questions qui trouveront leurs réponses, assurément, dans le final.

Le meilleur des quatre premiers tomes, donc, et une véritable impatience de découvrir la suite, avec l’espoir qu’elle soit au moins à la hauteur de celui-ci, voire encore meilleure.

Treize damnés, Les Haut-Conteurs

Oliver Peru & Patrick McSpare

Éditions Pocket

381 pages

7,90 euros

 

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