Orbit est le tout nouveau label de fantasy qui est arrivé sur le marché cet automne. La première salve de titres laissait présager un fort ancrage dans la fantasy mais la suite de leurs publications montre qu’ils s’ancrent dans différents secteurs de l’imaginaire. Toujours est-il que quand j’ai reçu Elantris, j’ai eu une irrépressible envie de me jeter sur ce livre. Je vais de ce pas vous expliquer pourquoi mais aussi pour quelle raison j’ai bien eu raison de commencer par celui-ci.
Premier point largement positif de ce roman : une couverture intrigante et, à mon sens, de toute beauté. En lisant le livre on se rend compte que c’est la mélancolie d’Elantris qui perce à travers cette image et je dois dire qu’elle représente à merveille l’idée que je me suis faite du roman. La quatrième de couverture fait aussi partie des éléments qui m’ont le plus convaincu. Je vous laisse le découvrir :
Jadis, Elantris était splendide. On l’appelait la cité des dieux, elle rayonnait de pouvoir. La légende dit que ses habitants étaient immortels. Force, vitesse, perspicacité : ils pratiquaient la magie d’un simple mouvement de la main. On venait de très loin pour admirer Elantris et profiter de ses richesses.
Jadis, le Shaod était une bénédiction. Magie bienveillante, elle frappait au hasard, souvent la nuit, aussi bien le voleur que le marchand, le noble et le guerrier, hommes, femmes et enfants. Ceux qui étaient choisis ne vieillissaient plus et pouvaient vivre dans les murs d’Elantris, une vie libre et éternelle.
Cette éternité a pris fin il y a dix ans.
Laissant présager un excellent roman de fantasy, cette quatrième est accompagnée en haut d’une citation d’Orson Scott Card : « Le meilleur roman de fantasy de ces dernières années. » Bien que ces citations d’auteurs sur les textes de certains de leurs confrères aient le don de m’agacer je dois reconnaître que pour une fois, je suis d’accord : Elantris est bien l’un des meilleurs romans de fantasy que j’ai lu.
Les raisons en sont multiples. Tout d’abord l’histoire est absolument passionnante. Je me suis retrouvé paris dans les filets des Elantriens de manière totalement inattendue. Le premier chapitre laisse présager une sorte de survival-horror dans le style Resident Evil mais en fait pas du tout. Les Elantriens ne sont pas forcément ce que l’on croit et leur malédiction suite au Réod promet d’en surprendre plus d’un. La mélancolie qui se dégage des murs de marbre emplit le lecteur et il n’a de cesse de vouloir connaître la suite de l’histoire.
L’alternance des personnages entre les chapitres permet de donner un éclairage sans cesse différent et de faire progresser l’histoire à travers les récits de Sarène, Raoden et Hrathen. Ce n’est pas simplement le destin de ces personnages qui se joue mais bel et bien l’avenir d’Arélon au grand complet. Kolo ?
Chute est donc le premier tome d’Elantris et à la fin de celui-ci, on se surprend à espérer que nombreux seront ses successeurs. Tout en ambiance feutrée, en dialogues percutants et en action mesurée, Brandon Sanderson parvient à faire réellement vivre ses personnages, à leur donner une âme et un destin flamboyants. Mais parviendront-ils à sauver Arélon ? Là se trouve la grande question. Entre guerre de survie, combats politiques et guerre de religion entrez en Elantris pour ne jamais en ressortir…
Chute
Elantris T1
Brandon Sanderson
Orbit
19,90 €