Le premier roman de Ken Scholes paru le 21 mai, Lamentation, s’inscrit dans la fantasy épique avec son lot de complots et de stratégies.
Un petit tour par la quatrième de couverture donne une vision globale mais fidèle de l’histoire :
« La cité de Windvir vient d’être anéantie, et avec elle la Grande Bibliothèque où reposait la mémoire du monde. L’onde de choc de cette catastrophe rompt les équilibres politiques et religieux des Terres Nommées, attise les convoitises, ravive les complots, met à mal les alliances. La guerre est inévitable. Rudolfo le roi tsigane, seigneur des Neuf Maisons Sylvestres, est le premier sur les lieux et recueille dans les ruines un automate de métal. Agité de sanglots et rongé par la culpabilité, celui-ci s’accuse d’être à l’origine du drame. Quel est son terrifiant secret ? A-t-il été manipulé ? Qui voulait la destruction de Windvir et pourquoi ? Mais voilà que Neb, un jeune moine orphelin qui a assisté à l’horreur, commence à faire des rêves prophétiques… »
Lamentation porte on ne peut mieux son titre. Nous sommes plongés dans le décor immédiatement : le chaos règne depuis que Windvir et sa bibliothèque ont été réduites en cendres. Ce qui n’est pas sans rappeler le drame de la bibliothèque d’Alexandrie en son temps.
L’auteur ne donne aucun détail sur l’époque où se déroulent les faits mais la présence d’automates ayant des expressions étrangement proches des humains peut nous faire penser que l’action se situe dans le futur. Un futur assez sombre.
La narration est particulièrement bien construite. Chaque chapitre est divisé en quatre partie, chacune correspondant à un personnage (Pétronus, Neb, Jin Li Tam et Rudolfo). Isaak, l’automate retrouvé sur les lieux du drame, n’en fait pas partie malgré son importance. Normal me direz-vous puisque ce n’est qu’une machine !
Cette formule est avantageuse lorsque les personnages se rencontrent car le lecteur dispose alors de plusieurs points de vue. Cela donne un peu plus de charme – et de détails – aux événements décrits.
Le risque est de perdre le lecteur dans des détails qui nous semblent futiles – comme je l’ai été. Il est vrai que je n’apprécie pas particulièrement ce genre de fantasy. Les complots ne sont pas vraiment ma tasse de thé mais ce roman possède bien des qualités : un seul événement remet tout en question et laisse la situation incertaine.
Si ce livre ne m’a pas plus emballée que cela, je suis sûre qu’il trouvera des lecteurs assidus et passionnés !
Lamentation
Les Psaumes d’Isaak T1
Ken Scholes
Bragelonne
22 €