Voici un tout nouvel épisode de la série CIVILIZATION, créée par Sid Meier en 1991. Cette série a vu le jour sur PC et les suites se sont enchainées jusqu’au Civilization 4, qui a connu un grand succès. Cette licence est un monument de la gestion de population au même titre que Sim City, mais elle s’est orientée dans une voie légèrement différente: il s’agit d’une gestion à plus grande échelle, vous ne prenez pas le contrôle d’une ou quelques villes mais d’une civilisation entière, et vous allez vous occuper de l’évolution de vos gens depuis l’antiquité jusqu’à la conquête spatiale. Et bien évidement le monde est partagé entre plusieurs civilisations rivales contre lesquelles vous allez devoir lutter.
Après le succès du 4e opus, l’équipe de Firaxis s’est attaquée à créer un tout nouvel épisode adapté au support (Xbox360, Playstation3) et voici le résultat: CIVILIZATION REVOLUTION. Leur ambition était de réunir la profondeur de jeu d’un Civilization 4 avec un accès adapté aux joueurs consoles (réputés moins hardcore-gamers que les joueurs PC). Firaxis a-t-il remporté son pari? C’est ce que nous allons voir.
Un jeu… décalé
Tout d’abord ce qui va frapper les habitués de la série c’est l’aspect graphique. Habitué au graphismes austères et rigoureux, CIVILIZATION fait peau neuve: Tout est très coloré et vivant… presque enfantin. Les conseillers et les chefs de civilisation sont caricaturés et très vivants (il suffit de regarder les petits clins d’œil que vous lance Cléopâtre ou la bonne petite bouille de Gandhi). Les graphismes du jeu sont agréables sans pour autant être fantastiques. Par contre il est incroyable d’avoir des ralentissements sur une console et, qui plus est, avec un niveau graphique aussi limité. Il semble que tout cela ne soit pas très optimisé. Cette nouvelle politique graphique pourrait avoir été mise en place pour attirer de nouveaux joueurs (car ce genre de jeu n’est que très peu représenté sur console). Reste a savoir si CIVILIZATION REVOLUTION n’est aussi qu’une simple caricature humoristique de Civilization 4.
Ensuite autre élément qui va sauter aux yeux (enfin aux oreilles cette fois) du joueur: les… heu… les sortes de gémissements qu’émettent les personnages qui s’adressent à vous. Chaque personnage qui prend la parole émet des bruits pendant que vous lisez ce qu’il vous raconte, c’est sensé représenter le ton de sa voix, son humeur, mais personnellement au bout d’une dizaine de minutes j’ai coupé le son des voix de peur de devoir abandonner le test pour cause de dégout irréversible du jeu (et oui car le fou rire que provoque ces… voix peut durer 10mn mais les parties de CIVILIZATION REVOLUTION durent plus longtemps que les piles Duracell).
Ensuite autre problème qui peut perturber certaines personnes: les anachronismes. En effet le jeu oublie complètement les éléments aussi insignifiants que la cohérence historique ou même le respect des dates, mais cela peut se voir comme un élément supplémentaire à rajouter au crédit de l’humour et de la parodie. Lors d’une partie il est tout à fait possible de jouer Cléopâtre et d’envoyer ses avions de guerre et ses destroyers envahir Washington, gérée par Lincoln qui se défendra avec des archers d’élite (et qui pourront même, à ma grande stupéfaction, l’emporter). Ces situations, à s’arracher les cheveux si vous êtes en Master d’Histoire, sont due au fonctionnement même du jeu car chaque nation n’évolue pas à la même vitesse que les concurrentes, cela dépend du talent du joueur.
Le fonctionnement du jeu
Alors il s’agit d’un jeu au tour par tour où le but est d’être la Nation dominante. Et pour l’emporter sur les nations concurrentes il existe 4 méthodes:
– Tout d’abord la victoire militaire: il suffit de conquérir les 4 nations concurrentes pour l’emporter. Pour cela il faudra investir dans la recherche scientifique et les armées.
– Ensuite la victoire scientifique: il faut être le premier a envoyer une mission spatiale vers Alpha du centaure. Dans ce cas là, il faut tout miser sur la recherche scientifique.
– La victoire culturelle: Être le premier à construire 20 merveilles (cela peut aller du colosse de Rhodes à l’Université d’Oxford en passant par le Labo de Léonard de Vinci) ou accueillir 20 personnages illustres (grands scientifiques, écrivains ou explorateurs du monde… et toujours sans aucune distinction de chronologie). Pour cela il faut créer des lieux culturels dans vos cités afin de « culturer » votre peuple.
– Et enfin la victoire économique: Engranger 20 000 pièces d’or et créer la banque mondiale: pour cela… et bien il faut gagner de l’argent, et tout les moyens sont bons: commerce, guerre, pillage des ressources terrestres.
Ces objectifs sont très variés et même ceux que la guerre rebute trouveront leur bonheur. De plus, la part de la diplomatie dans une partie est très importante, il est toujours bon de consulter ses conseillers et de discuter avec les chefs de nation, cela permet souvent d’apprendre de nouvelles technologies, de faire du commerce (et même du chantage), d’éviter une guerre, ou au moins de choisir à quel moment la déclencher si cela devient inévitable.
De plus ce qui rend ce titre particulièrement addictif ce sont les étapes dans l’accomplissement des ces objectifs. En effet réaliser une de ces objectifs est très long alors les développeurs ont instaurés des paliers dans les objectifs, une fois un palier atteint vous savez que vous vous rapprochez du but, on vous en félicite en vous offrant un petit quelque chose d’utile pour la suite de la partie.
Pour ce qui est du déroulement d’une partie entière, la chronologie de jeu se découpe en 4 grandes étapes: l’antiquité, le moyen age, la période industrielle et l’ère moderne. Chaque période amène son lot de nouvelles possibilités pour votre nation.
Profondeur de jeu
Malgré son aspect plutôt simpliste, le jeu garde une quantité impressionnante de possibilités, tant dans la gestion des villes que dans la façon de gouverner ou dans ses rapports avec les autres nations. Vous pourrez choisir par exemple quel type de gouvernement vous souhaitez pour diriger votre nation, cela peut aller de la dictature à la démocratie (mais avant de pouvoir les utiliser vous devrez d’abord les découvrir en investissant dans la recherche). Et chaque changement entraine des modifications dans les comportements des ennemis ou même dans vos possibilités d’action. Par exemple diriger une démocratie vous empêche de déclarer la guerre (il faudra attendre que l’on vous attaque) mais vous pourrez créer des villes beaucoup plus rapidement.
Et le jeu fourmille de détails dans ce genre. On obtient donc un jeu aux possibilités très étendues, vous pourrez donc enchainer les parties sans trop de risque de « déjà vu ».
Il est même possible, pour varier les plaisirs, de modifier l’intelligence de vos ennemis et de jouer à plusieurs (en réseau local, ce qui signifie plusieurs Xbox et plusieurs TV, ou même en ligne).
Ergonomie
Le passage du couple gagnant clavier-souris vers la manette a-t-il bien été négocié? En tout cas de très gros efforts ont été mis en œuvre pour créer quelque chose de cohérent. Les menu sont extrêmement nombreux mais les multiples boutons ont été plutôt bien assignés (sans pour autant parler de commandes intuitives… ce n’est pas un jeu de sport).
Mais le tout demande un temps d’adaptation pour être maitrisé. Mais le principal point positif est que le jeu passe son temps à vous expliquer comment faire et même à quel moment le faire. Il est absolument nécessaire de commencer sa première partie en mode facile (même si on a l’habitude de jouer aux précédentes versions) afin de se familiariser tout d’abord avec les commandes et puis avec le concept du jeu. Ici le mode tutoriel était réellement nécessaire et il a été très bien réalisé. Cela compense largement les légers problèmes d’adaptation à la manette. De plus cela rend le jeu accessible aux personnes qui n’ont pas l’habitude de ce genre de jeu de gestion.
En résumé
Ce jeu est très sympathique mais le pari est risqué car les joueurs consoles ne sont pas des habitués du genre, et la prise en main un peu compliquée risque d’en déranger certains. Mais après quelques heures de jeu tout fonctionne sans problème et on peut enfin donner libre cours a ses tendances expansionnistes et mégalomaniaques sans aucune honte. On peut conclure ne disant que ce jeu allie plutôt bien l’accessibilité et le plaisir de la gestion avancée. De plus ce genre de jeu ne court pas les rue du Xbox en ce moment alors pourquoi ne pas se laisser tenter?
POSITIF
– Le jeu est très complet sans pour autant être complexe (si vous ne séchez pas le mode tutoriel).
– Le concept est très addictif, vous aurez vite envie de recommencer une partie afin de tenter une nouvelle méthode pour gagner.
– La difficulté du jeu est bien dosée, cela permet aux débutants de découvrir ce genre mais la difficulté est présente pour les experts.
NEGATIF
– L’écoute prolongée des voix de CIVILIZATION REVOLUTION peut entrainer des dommages irréversibles du canal auditif ainsi qu’une fuite des glandes lacrymales.
– La carte n’est plus très lisible après quelques heures de jeu à cause de la multiplication des éléments à afficher.
– Des commandes difficiles à prendre en main.
– C’est addictif (comment? Il est 5 heurs du matin? Bon ben encore un ou deux tours et j’arrive…)
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