L’idée d’associer un roman et un jeu vidéo n’est pas nouvelle. Et ce ne fut pas toujours une grande réussite. En France, Milady se charge de publier ces adaptations un peu spéciales, qu’il s’agisse de Gears of War, Terminator, Star Trek, DragonAge… Cette fois, c’est le mondialement connu Assassin’s Creed qui fait l’objet d’une version romancée. Étant moi-même un très grand fan de la version vidéo-ludique, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre face à ce roman reprenant l’univers du second jeu, basé sur l’Italie de la Renaissance.
Pour ce qui est de la couverture, on reste dans le très classique avec une illustration d’Ubisoft pour embellir le tout. Si l’on ne tombe dans l’originalité, on se retrouve néanmoins avec un titre aisément reconnaissable. Ne nous attardons pas plus longtemps sur le contenant et passons au contenu.
L’histoire colle assez bien à l’atmosphère du jeu vidéo. N’ayant pas encore joué au second opus par manque de temps, je ne sais pas dans quelle mesure le scénario romancé correspond à celui du jeu mais c’est un véritable plaisir de se promener dans les rues des villes italiennes de la Renaissance, de rencontrer des personnages historiques et d’évoluer dans la peau d’un assassin. Car c’est réellement cela l’intérêt de ce roman : poursuivre l’expérience vidéo-ludique, la pousser à son paroxysme et vraiment se mettre dans la peau d’un assassin de la Renaissance, capable de circuler sur les toits, de tuer de sang-froid,…
Du strict point de vue de la crédibilité, on ne peut que se réjouir du travail d’Oliver Bowden : ses personnages sont criants de vérité, le scénario est bien ficelé, les intrigues politiques sont crédibles et correspondent à cette époque de la Renaissance,… Du point de vue purement stylistique, je n’ai rien trouvé à redire non plus, la traduction est de bonne facture et signée Claire Jouanneau,… Alors bien sûr il faut tempérer ces compliments en signalant qu’il s’agit d’un ouvrage de commande qui a probablement été particulièrement guidé par Ubisoft, la société éditant le jeu vidéo, pour s’assurer de la fidélité au jeu. Le style d’Oliver Bowden reste toutefois très agréable et je suis curieux de voir ce qu’il pourrait donner dans un style plus libre où il pourrait relâcher ses idées.
Vengeance, mort, intrigues, danger,… Les amateurs du jeu vidéo Assassin’s Creed trouveront réellement leur bonheur dans ce roman avec des péripéties en cascade, des personnages emblématiques et une ambiance sombre et dangereuse. Cette adaptation est excellente et l’on ne peut qu’espérer en voir d’autres venir par la suite tant celle-ci vient briller dans l’œil du lecteur. Ce type de roman peut également amener de nouveaux lecteurs au sein de nos genres préférés et n’est-ce pas une bonne chose ?
Renaissance
Assassin’s Creed
Oliver Bowden
Milady
8 €