Second roman paru chez Orbit que j’ai eu le privilège de lire, Graceling perpétue la tendance fantasy des premières publications de ce label. Premier roman, premier succès pour Kristin Cashore qui nous invite à entrer dans son univers peuplé de personnages aux yeux vairons dotés de pouvoirs surhumains. Nous découvrons donc avec grand plaisir Katsa qui a un don, qui est aussi une malédiction : tuer à main nue est aussi facile pour elle que de prendre le thé… Entrons donc dans cet univers de Graceling…
Comme d’habitude je ferais ma première remarque sur la couverture. Signée Larry Rostant elle est à mon sens assez réussie. L’image qu’il donne de Kasta est effectivement celle que l’on se fait du personnage en lisant le roman mais l’ensemble m’a paru un peut trop dénudé pour rendre cette illustration réellement inoubliable. Toutefois le gaufrage doré est très réussi et donne un bel effet.
Passons maintenant au roman proprement dit : écrit avec un talent certain il propose une histoire somme toute assez classique avec un personnage fort à la fois psychologiquement mais aussi physiquement qui va lutter pour sa liberté de pensée et d’action.
Le principe du Graceling, personnage aux yeux de couleur différente disposant d’un don pouvant être de n’importe quel acabit n’est pas une mauvaise idée non plus. Bien entretenue de bout en bout l’intrigue passionne le lecteur qui à partir d’une enquête sur le kidnappeur d’un vieil homme va découvrir bien plus que ce qu’il n’y paraissait.
Particulièrement haletant ce roman place l’action en première ligne mais viennent également la psychologie des personnages ainsi que le backgraound. Car se battre pour se battre c’est assez drôle mais relativement lassant à la fin. Or là l’action est mise au service d’une intrigue aux rebondissements surprenants.
Du point de vue stylistique, si la version anglo-saxonne est aussi bien écrite que la version française, alors on ne peut que se réjouir du travail de Raphaële Eschenbrenner qui a parfaitement traduit ce roman. Aucun anicroche ni incompréhension ne viennent émailler désagréablement ce récit.
En lisant Graceling on a du mal à croire que Kristin Cashore en soit à son coup d’essai en matière de fantasy tant l’ensemble apparaît comme abouti. Mais par contre on comprend mieux la pléthore de prix remporté par cette jeune auteure au talent indiscutable. Premier titre publié par Orbit, Graceling nous fait oublier une partie de ce que l’on sait de la fantasy pour nous inviter à en découvrir toujours plus. On ne peut que se prendre à espérer que d’autres romans du même acabit seront prévus prochainement.
Graceling
Kristin Cashore
Orbit
14,90 €