La revue Faeries est reconnue par tous les aficionados comme l’une des plus abouties sur la thématique du fantastique et de la fantasy. Riche de 24 numéros classiques et de deux numéros hors-série à ce jour, je vais donc vous proposer d’entrer dans ces pages riches d’aventures.
La thématique du Japon médiéval est par choix une thématique qui s’impose de diverses manières à mon esprit. C’est la raison pour laquelle je vais vous parler de ce numéro en premier, bien qu’il date de l’Hiver 2002-2003.
D’un point de vue graphique, la couverture est sublime, sans faute de goût, ouvrant l’appétit d’un lecteur avide d’aventures. Sur le quatrième, le menu du jour est particulièrement alléchant : un dossier spécial Japon médiéval comme prévu auquel est ajouté un second sur Giambattista Basile. Et comme dans tout Faeries qui se respecte, des nouvelles sont adjointes afin de donner encore plus de valeur à la revue. Cette fois, ce sont Alexis P. Nevil, Armand Cabasson, Alain Delbe, Scéalta et Catherine Dufour qui se voient publiés. Mais entrons maintenant dans le vif du sujet.
Le dossier sur le Japon est en lui-même très conséquent puisque ce ne sont pas moins de 87 pages qui sont consacrées à cette thématique avec tout d’abord trois nouvelles sur le Japon et enfin le dossier proprement dit. Les trois premières nouvelles sont de bonne facture, agréables à lire et l’on sent bien la patte de l’éditeur qui connaît son sujet à travers le choix des écrits qu’il publie. Personnellement, ma préférence se porterait peut-être plus sur Nuit au Honnô-Ji d’Armand Cabasson mais cela reste une pure question de goût.
Le dossier en lui-même nous présente tout d’abord de manière succincte bien que suffisante les différentes étapes de l’histoire du Japon ainsi que la géographie des différentes îles. Ces différents éléments sont particulièrement pertinents et permettent de mieux comprendre l’environnement qui a généré les mythes et créatures qui nous seront présentés par la suite. Nous entrons par la suite dans le vif du sujet avec les éléments religieux et mythiques de la civilisation japonaise. Présentés de manière pertinente, ces différents éléments nous permettent de mieux appréhender la culture mythique japonaise qui est, par bien des aspects, semblable à la nôtre dans le fond plus que dans la forme. La fin du dossier est constituée d’un point complet sur les ouvrages, jeux-vidéos, jeux de rôle, qui découlent de la culture japonaise mythique. Suivent ensuite les rubriques et chroniques classiques toujours aussi bien conçues. Les nouvelles qui suivent sont du même acabit que les précédentes et nous ouvrent de nouveau la porte d’imaginaires riches.
Ce dixième numéro de Faeries fait donc honneur à la lignée illustre qui l’a précédée avec toujours les éléments les plus marquants de la série que sont le dossier conséquent, les nouvelles ainsi que ce souci du détail dans les informations données au lecteur. J’espère pour ma part que les nouveaux opus de Faeries réussiront très bientôt à voir le jour afin que cette grandiose revue voit sa renaissance lui permettre de renouer avec le succès.
Faeries 10 Japon Médiéval
Nestiveqnen Editions
9 €