ECR.LINF vient d’Île-de-France, et plus particulièrement de juste à côté de chez moi, dans le 95. Cette nouvelle formation de black metal, aux tendances post-black, propose un son immersif et des plus prenants. Composé d’anciens membres de Demande à la Poussière, Hyrgal, Svart Crown ou encore No Return, ce groupe a de l’expérience et sait ce qu’il fait et cela se ressent.
L’attaque sur Le Désespoir du Prophète pose les choses et invite l’auditeur à se poser et à profiter de la puissance et de la majesté de la composition d’ensemble. Le chant de Krys vient ajouter également un sel intéressant à l’ensemble. Une entrée en matière des plus réussie avec en prime un clip extra. La suite avec l’excellent Tribunal de l’âme propose une intro lente avant que la musique ne se déchaîne. Les guitares proposent une mélodie entêtante, la section rythme fait un gros travail de fond. Le chant en français ajouter aussi un petit quelque chose à la recette globale qui fonctionne particulièrement bien. La Danse des crânes s’ensuit et ne se ressemble pas. Rythme plus rapide, urgence à balancer le son à la face de l’auditeur avec une puissance peu commune. Mais le groupe garde toujours en tête ce côté grandiloquent, émouvant dans sa musique. Missive marque le milieu de l’album, avec une petite intro à la guitare pas piquée des hanetons et surtout cet enchaînement récité avant l’explosion d’intensité. C’est un bel exemple de ce que les groupes français peuvent produire d’excellent…
Le Royaume du Vide revient aux bases : introduction épique, puissance des instruments, intensité de la voix. Tout est là pour séduire de la première à la dernière seconde et je peux dire que sur moi cela a parfaitement marché. Ultime projection débute de manière plus groovy et surprend réellement au niveau de ses rythmiques avant de revenir à des choses plus attendues mais néanmoins très réussies. Valetaille étonne par son début très calme, puis la musique vient prendre en ampleur. Une belle réussite en termes de composition mais également d’exécution. L’album se conclue sur Feu pâle qui en une minute referme la page de Belluaires. Saturation, sons étranges, sortie d’un univers.
Avec Belluaires on peut dire que ECR.LINF frappe très très fort. On sent que les musiciens ont du métier tant ils parviennent à proposer un son accompli et des compositions léchées. Belle surprise que cet album, j’étais passé à côté en mars lors de sa sortie et je le regrette clairement…