Une histoire de vampire pas comme les autres…
Pendant près de trois décennies, les vampires ont fait la guerre à l’humanité, construisant peu à peu leur empire éternel. Aujourd’hui, seules quelques étincelles de lumière subsistent dans une mer de ténèbres.
Parmi elles, Gabriel de León, un saint d’argent membre d’une confrérie œuvrant à la défense du royaume et de l’Église. Mais même l’ordre d’Argent n’a pu endiguer la marée, et Gabriel est maintenant seul.
Emprisonné par les monstres qu’il a juré de détruire, le dernier saint d’argent est obligé de raconter son histoire, car il détient la clé de la quête du dernier espoir de l’humanité : le Saint-Graal.
Avec l’Empire du Vampire, Jay Kristoff nous entraîne dans un univers sombre, littéralement puisque l’histoire se déroule dans un monde sans soleil. Comparé aux histoires de vampires de ces dernières années, ce roman nous ramène à une vision plus gothique de ces créatures. Le worldbuilding de ce premier tome est impeccable, complet, parfaitement équilibré. Il y a certes, beaucoup d’informations à retenir, mais les petits rappels du narrateur sont là pour nous aider à ne pas perdre le fil.
L’Empire du Vampire s’offre une narration inhabituelle : le personnage principal, Gabriel de Léon, raconte sa vie, alternant plusieurs phases de son passé, repassant régulièrement au présent. Plus exactement, Gabriel de Léon raconte sa vie à son interlocuteur, ce qui offre aux interactions du présent autant d’importance que celles du passé. La timeline n’a aucun sens logique dans ses allers et retours, nous suivons vraiment De Léon au fils de ses pensées et les changements d’époques sont bien amené aux travers des piques que se lancent De Léon et son interlocuteur dans le présent.
Côtés personnages, leur profondeur est assez impressionnante au vu de la grande quantité que nous rencontrons au fil des pages. Aucun d’entre eux ne semble être une surface lisse, croisant la route des personnages principaux et c’est des plus agréables. Nous les accompagnons dans leur construction mais également dans leurs déchéances. Au-delà d’une simple histoire de vampire, ce roman nous offre un point de vue très intéressant sur la foi et la perte de ses croyances.
Une mention spéciale aux illustrations qui nous accompagnent tout au long du roman, lui apportant un charme particulier, lui permettant également de se démarquer.
L’Empire du Vampire est un roman très prenant, l’ensemble non linéaire donne du dynamisme à l’histoire et nous accroche. On sent bien les retournements de situations arrivés, sans les voir venir. La tension qui monte fait autant monter l’appréhension que l’adrénaline dans les veines du lecteur. Les scènes d’action sont bien dosées et les temps plus calmes nous permettent d’observer la profondeur des personnages et de l’univers. Avec l’Empire du Vampire, on ne s’ennuie jamais.
A noter que l’Empire du Vampire n’est pas un livre young adult, comme l’essentiel de l’œuvre de Jay Kristoff, mais bien à destination d’un public adulte.