Un premier tome engagé, engageant et qui donne clairement envie de se jeter sur la suite.
Trois femmes. Trois couleurs de sang. Un empire à brûler
Rouge est le sang de la magie, de l’élite et des dirigeants. Ce sont les Braises.
Dès son plus jeune âge, Sylah est promise à un grand destin : elle sera celle qui déclenchera la révolution et libérera l’empire de la tyrannie des Braises. Mais son étincelle s’est éteinte le jour où elle a vu sa famille se faire assassiner.
Bleu est le sang des pauvres, des travailleurs et de la résistance. Ce sont les Cendres.
Anoor est une Cendre qui a grandi cachée au milieu des Braises maltraitée par sa mère, l’une des dirigeantes de l’empire. Lorsqu’elle rencontre Sylah, un feu s’allume en elle, qui pourrait aussi bien détruire l’empire que consumer leurs coeurs.
Transparent est le sang des esclaves, des opprimés et des invisibles. Ce sont les Hanteurs.
Lorsque le gouvernement organise une série d’épreuves afin de trouver ses nouveaux dirigeants, Sylah et Anoor décident d’y participer. Elles sont aidées par Hassa, une Hanteuse qui pourrait être le maillon manquant permettant de révéler les plus sombres secrets de l’empire. L’alliance des trois jeunes femmes attisera le brasier d’une révolution nouvelle, une révolution qui fera couler beaucoup de sangs…
Une révolution, un combat
Le Dernier Combat, c’est avant tout l’histoire d’une rebéllion, d’une révolte contre un destin prédéfini. Saara El-Arifi nous conte ici un récit étonnant, où les trois héroïnes, chacune d’une strate sociale, vont se battre pour changer les choses, pour faire évoluer leur société. Ce simple fait est assez intéressant car il est encore assez peu courant de voir de la fantasy sociétale dans les romans qui sortent et c’est pourtant assez agréable. Et l’autrice gère parfaitement son scénario, mais aussi ses intrigues secondaires, et parvient à nous séduire de bout en bout. Une belle réussite en tous cas. Le final surprend le lecteur et lui donne vraiment envie de se plonger dans la suite, qui sort bientôt, L’Echo des Tambours.
Trois protagonistes
Le roman tient sur ses trois héroïnes. La relation entre Anoor et Sylah est des plus inétressant et leur inversion de rôles, la manière dont elles vont se mentorer mutuellement ajoute un vrai sel à l’ensemble. Hassa n’est pas non plus hors sujet dans son rôle plus effacé mais pas moins important. Mention spéciale à Jond qui va lui aussi avoir un rôle plus que capital dans le roman !
Un style fluide
Le style de Saara El-Arifi est des plus fluide. Les descriptions ne s’appesantissent pas, laissant le lecteur imaginer les décors tout en le guidant. L’action est elle aussi très bien décrite, dynamique et réaliste. L’ensemble fonctionne bien également grâce aux dialogues qui viennent émailler le tout avec talent.
Deux formats pour tous les fans
Comme à son habitude De Saxus nous propose une version collector reliée et une version brochée plus « classique ». Une fois n’est pas coutume d’ailleurs il n’y a pas de jaspage sur la version reliée, mais elle n’en reste pas moins qualitative. Chacun y trouvera en tous cas son bonheur c’est évident.
Le Dernier Combat est une belle ouverture pour la série de Saara El-Arifi. On est face à un récit dynamique, prenant, avec trois protagonistes attachantes et intenses. On se prend réellement au jeu de la lecture et l’histoire proposée, emplie de révolte contre l’oppression est réellement intéressante. Le second tome arrive en août et je vous en parlerai avec grand plaisir !