La Mer de la Tranquillité – Emily St John Mandel

Une revisite du voyage temporel…

La Mer de la Tranquillité signe l’entrée d’Emily St John Mandel dans la thématique du voyage temporel. La Mer de la Tranquillité est cette plaine ou ce vaste cratère où l’Aigle a alunit pour la première fois. Par ce code, il est question du module lunaire de la mission Apollo XI qui changea définitivement l’homo sapiens en homo spasiens. C’est en ce lieu que des stations ont été bâties sur la Lune et c’est là que se trouve l’Institut du Temps.

« Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire envoûtante qui entremêle époques et personnages jusqu’au vertige. Quel est cet étrange phénomène qui semble se produire à diverses époques et toujours de la même façon ? Dans les bois de Caiette, au nord de l’île de Vancouver, des gens entendent une berceuse jouée au violon, accompagnée d’un bruissement évoquant un engin volant qui décolle. L’expérience est intense mais brève, au point que l’on pourrait croire à une hallucination. En 2401, sur une des colonies lunaires, l’institut du Temps veille à la cohésion temporelle de l’univers. Une brillante physicienne nommée Zœy s’interroge sur des anomalies qui la perturbent. Le monde tel qu’il existe ne serait-il qu’une simulation ? »

… avec la peur des paradoxes…

En ces âges futurs, le voyage dans le temps existe, mais il est interdit de l’utiliser, sauf pour les autorités qui en usent elles-mêmes avec parcimonie. La peur de générer des paradoxes et d’éliminer la civilisation actuelle a amené les dirigeants à ne faire qu’observer le temps, mais à ne pas interagir avec lui.

… qui semblent pourtant se contenir par eux-mêmes…

Certaines observations vont cependant amener quelques chercheurs à penser que le temps s’autorégule. Qu’on modifie la trame du temps, elle avec corriger d’elle-même sa trajectoire et laisser les événements reprendre leur cours. Tout cela se traduit par des événements passés qui semblent montrer qu’on est intervenu sur le temps sans le détourner de son cours.

… ce qui laisse naître l’idée de la simulation…

En effet, à différentes époques, mais dans un même lieu, le temps semble avoir été altéré. La poursuite de son cours laisse à penser à certains, dont Zoey qui travaille à l’Institut du Temps, que nous vivons dans une simulation. Comme si la vie que nous connaissons n’est qu’une suite d’hologrammes tangibles généré par une intelligence supérieure. Pour s’en assurer, il faudra monter un nouveau voyage dans le temps, vers le passé, pour comprendre ce phénomène. Gaspery, le frère de Zoey, est plus qu’enthousiaste pour se lancer dans cette aventure.

…un nouveau pas de géant pour l’humanité se présente, mais que révélera-t-il ?

La simulation est une idée qui est actuellement explorée en cherchant l’unification de la physique quantique et de la relativité générale. Même si nous émettons des théories à 10 ou 26 dimensions, nous ne vivrions que dans un univers à 2 dimensions, le reste n’étant qu’une figure de l’esprit développé par on ne sait quel mécanisme qui nous dépasse. C’est une transposition de ces théories qu’Emily St John Mandel nous invite à découvrir au travers d’époques et de personnages attachants et désemparés face à cet ultime secret de l’univers tel qu’il est réellement.

Titre : La Mer de la Tranquillité
Série :
N° du tome :
Auteur(s) : Emily St. John Mandel
Illustrateur(s) : Kasia Derwinska
Traducteur(s) : Gérard de Chergé
Format : Grand format
Editeur : Rivages
Collection :
Année de parution : 2023
Nombre de pages : 300
Type d'ouvrage : Roman

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