Une superbe version de Dracula, inspirée seulement de Bram Stoker, mettant en valeur des dessins sublimes de Corrado Roi.
Hongrie, 1890. Piégé par le prince Vlad Dracula, Jonathan Harker se retrouve emprisonné entre les murs lugubres de son cachot. Mais Greta, l’épouse répudiée de ce prince sanguinaire, décide de lui venir en aide. Elle lui apprend qu’au même moment, Dracula navigue vers l’Angleterre afin d’épouser sa fiancée, Lucy, et d’assouvir dans la capitale britannique sa soif de sang neuf. Lorsque le bateau accoste au port de Whitby, Dracula a déjà pris plaisir à décimer tout l’équipage, regagnant ainsi une bonne partie de ses pouvoirs. Quand Jonathan parvient à son tour enfin à rejoindre Londres, une impitoyable traque commence. Mais bien qu’affaibli, Dracula n’a pas encore révélé toute la puissance de ses pouvoirs…
Un mythe bien connu…
Certains diront qu’il s’agit encore d’une énième version de Dracula en BD, et ce n’est pas faux. Le vampire des Carpathes a été adapté de nombreuses fois, par nombre d’artistes talentueux. Et pourtant cette version est des plus intéressantes, comme je vous l’explique ci-dessous. Le roman de Bram Stoker ne va servir que de légère base , proposant les personnages et les premières pages de la BD seulement. Ensuite c’est Corrado Roi qui prend la main de belle manière.
… une histoire qui prend de grandes libertés
Corrado Roi prend de nombreuses libertés avec le mythe de Dracula. Le lecteur découvre une autre vision, plus humaine du vampire, mais également des autres personnages. On se concentre moins sur Harker et sa compagnie que sur le monstre, le pourquoi, et surtout le personnage de Lucy, qui va avoir une importance capitale dans cette BD. Et les digressions faites, la manière dont l’auteur s’écarte du mythe est des plus intéressantes, sa vision étant à la fois émouvante et crédible.
Un dessin juste dingue
Le dessin et l’encrage de Corrado roi est tout bonnement sublime. Les décors, les personnages, ce côté à la fois vaporeux et détaillé qu’il apporte sont impeccable. Le noire et blanc apporte vraiment quelque chose, une ambiance que la couleur n’aurait pas offerte. Il s’agit, graphiquement, d’une des meilleures visions de Dracula qu’il m’ait été permis de voir.
Cette version de Dracula, l’ordre du dragon, sublime du début à la fin, est une véritable révélation pour moi. Je ne connaissais pas l’œuvre de ce dessinateur et je ne vais pas hésiter une seconde à me plonger dedans pour découvrir au plus vite ce qu’il a pu produire d’autre. Cet album est beau, le scénario est passionnant, les personnages flamboyants. Tout est là pour que les amateurs de fantastique, mais aussi de belles planches s’amusent bien.