3 questions à Arnaud Dollen, auteur de Cross the ages

Bonjour, et merci de prendre le temps de répondre à cette interview, qui prend la forme de trois questions autour de ton livre.

Merci à toi pour ton intérêt !

1/ Comment en es-tu venu à travailler avec les créateurs de Cross The Ages ? Et joues-tu au jeu également en plus d’écrire l’univers dans lequel il se déroule ?

Tout est parti de Sami Chlagou qui, avec Richard Esteve, est l’initiateur du projet Cross The Ages. Sami voulait développer une saga autour de cette question : « L’humanité parviendra-t-elle à collaborer pour survivre ? ». Il a fait le pari fou de me proposer d’en être l’auteur.

La question m’a inspirée, l’énergie et la personnalité de Sami et Richard aussi, et donc j’ai posé les bases de l’univers CTA et rédigé une première version du tome 1 de la saga.

Alain Damasio a ensuite audité mon manuscrit. Pendant quatre jours, il m’a fait une restitution très complète : thème, univers, personnages, intrigue, style et j’en passe… un véritable décathlon littéraire ! Les critiques étaient parfois vives, mais toujours constructives, riches d’enseignements.

À son tour, Alain a été séduit par le projet, et il a décidé de monter une équipe pour consolider l’univers et mon manuscrit. Ainsi est née la « RêVe équipe », comme je l’appelle (ceux qui ont lu le roman auront la réf), qui m’épaule en tant qu’auteur principal pour écrire la meilleure saga possible.

Oui, je joue au jeu, mais pas autant que je le souhaiterais, la faute à un emploi du temps très rempli.

En revanche, je participe activement au développement du jeu de cartes à collectionner et de Arise qui sortira en fin d’année. L’équipe d’auteurs et la Direction artistique collaborent étroitement pour que les jeux et leurs mécaniques soient ancrés dans le lore de CTA. Là encore, c’est un souhait premier de Sami et Richard : la saga est l’épine dorsale d’une licence cross-médias qui a vocation à être déclinée sur plusieurs supports.

2/ Dans La Rune et le Code tu évolues au sein des deux types d’univers présents dans Cross The Ages : cyberpunk et pure fantasy. Est-ce que ce n’est pas trop complexe de passer de l’un à l’autre ? Et surtout de veiller à ce que le scénario soit crédible pour le lecteur des deux côtés du Rift, sachant que la magie ou la technologie peuvent influencer les choses ?

Pour incarner l’idée de collaboration, qui est au centre de la question soulevée par CTA, j’ai choisi de partir des opposés les plus marqués dans l’imaginaire : la SF et la fantasy. Si ces deux genres peuvent cohabiter, si les personnages qui les incarnent peuvent surmonter leurs différences pour collaborer, alors la saga s’inscrira bel et bien dans la thématique.

Mais ce choix impose en effet un bon équilibrage pour être crédible. Opposer des vaisseaux spatiaux à des druides, ou bien des demi-dieux à des alchimistes qui viennent de découvrir la poudre à canon n’aurait eu aucun sens.

J’ai donc adopté, côté Arkhante, pour une magie élémentale, aux effets puissants mais coûteux en énergie magique, et côté Mantris, pour une société ultra-connectée où robots et IA sont une réalité, mais où la technologie n’est pas omnipotente.

Enfin, il fallait trouver un lien entre ces deux civilisations, un moyen de les faire s’opposer plutôt que de s’ignorer. C’est pourquoi, dès le début, Arkhante et Mantris font face à une crise énergétique qui met en péril leur modèle social. La question est de savoir s’ils vont se battre pour les dernières ressources restantes, ou au contraire collaborer pour trouver une solution commune.

3/ Est-ce toi qui a eu l’idée première de ce roman ? Quelle fut ta licence créative autour de ce roman ? As-tu été libre de créer dans ton processus ?

Sami et Richard ont été l’étincelle : ils ont posé le cadre, l’enjeu global de CTA. Pour tout le reste, à commencer par l’univers tel qu’il est posé, j’ai eu les coudées franches. Évidemment, nous avons régulièrement échangé lors du processus créatif, mais ma liberté a été totale. Mieux encore, Sami et Richard ont placé la saga au cœur du projet : les jeux et leur mécanique, les cartes, tout est basé sur le lore que j’ai initié et que l’équipe d’auteurs m’a aidé à renforcer et à déployer.

Dans la rédaction du roman également, je profite d’une grande liberté. La trame est travaillée à 6, un peu comme une writing room dans les séries américaines. Ensuite, j’écris le premier jet puis la version finale, après que les autres auteurs m’aient fait leurs retours et aidé à consolider l’écriture. Pour qu’une telle alchimie fonctionne, pas le choix : il faut vraiment « une RêVe équipe » !

 

 

 

Question subsidiaire : Tu es plutôt Mantris ou Arkhante ?

Ni l’un ni l’autre ! Ce n’est pas une esquive : tout, dans la saga, est fait pour que chaque camp ait ses raisons et ses torts, ses héros et ses vilains, ses forces et ses faiblesses. À mes yeux, la saga sera une réussite si la préférence de chacune et chacun passe constamment de Mantris à Arkhante, d’Arkhante à Mantris… sans oublier le Rift !

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