Entretien avec les membres de Black Bile

Bonjour, et merci de prendre le temps de me répondre. Pouvez-vous d’abord vous présenter ?

Le groupe se compose de Romane au chant, Antoine et Rémy aux guitares, Nicolas à la basse, et Emerick à la batterie.

Comment en êtes-vous venus au rock et au metal ?

On a tous forcément un parcours différent, mais dans les grandes lignes c’est dans nos années collège que cela s’est passé, comme beaucoup de gens. On a grandi dans les années 2000, donc c’est des potes qui te font découvrir des gros noms des 90s, ou des groupes qui commencaient à bien monter à l’époque. Ça te donne envie de jouer, tes parents t’offrent ta première gratte, tu te passionnes de plus en plus, et puis les années font le reste.

Comment est né Black Bile ? Et pourquoi ce nom ?

On est tous originaires de Lorient, et chacun jouait dans des petits groupes qui arrivaient en bout de course. L’envie de monter un projet plus sérieux était là. On se connaissait de près ou de loin : certains d’entre nous étaient déjà amis, d’autre s’étaient croisés sur des partages de plateaux … Par une connaissance commune, Nicolas et Romane ont été mis en contact et ont fondé le projet fin 2017. Antoine les a rejoint peu après, et Emerick est arrivé quelques mois plus tard en remplacement d’un premier batteur. Nous étions donc quatre au départ et s’en est suivi une longue période de recherche. Nous avons vraiment pris le temps de trouver notre identité, le projet a eu plusieurs noms, jusqu’à finalement arriver à cette forme de doom/post-metal empreint de mélancolie, de noirceur. C’est là que nous avons trouvé le nom Black Bile, qui selon nous résume bien le projet. Il fait référence à la théorie des humeurs, issue de la médecine antique, qui définit la bile noire comme un fluide responsable de la mélancolie. Un premier EP, The Substance, a suivi en janvier 2020, avec quelques concerts. Rémy nous a rejoint début 2022, pour l’enregistrement de l’album.

L’Oratoire est le premier album du groupe. Comment s’est passée la composition ? Qui écrit la musique, qui se penche sur les paroles ?

La composition a été très étalée dans le temps. Nous sommes du genre à prendre notre temps. Les premières esquisses de certains morceaux sont nées peu après la sortie de l’EP, donc début 2020, et nous avons ensuite travaillé durant deux ans. On compose tous ensemble, en répétition. Chacun apporte des idées que l’on met tout de suite à l’épreuve du live, et on construit nos morceaux ainsi, petit à petit. Pour certains cela va très vite, mais la plupart de nos morceaux sont retravaillés et affinés plusieurs fois. Tout le processus a été ponctué de sessions de préproduction chez Ben de B-Blast Records, avec qui nous avons enregistré et mixé l’album, qui a pu suivre et prendre part à ce travail dès le début. Concernant les paroles, elles sont intégralement écrites par Romane. Quelques idées sont posées en répétition, mais le gros du travail est fait à part. C’est un travail très personnel, parfois pénible. Elle s’isole et prend le temps pour le faire. Le reste du groupe a découvert les paroles quasi terminées seulement quelques semaines avant le début des enregistrements.

Où trouvez-vous l’inspiration quand il s’agit d’écrire de la musique ?

Principalement en en écoutant. Notre travail de composition étant plutôt long, il s’imprègne des écoutes et découvertes que nous faisons au fil du temps. Aller voir des groupes en live nous inspire aussi, d’une certaine manière, en particulier sur l’intention que nous souhaitons donner dans notre musique.

Comment est-ce que vous avez bossé sur l’artwork de cet album ?

Nous avons travaillé avec Soeur Alice. Nous sommes super fans de ses collages, et suivons son travail depuis longtemps. Assez tôt dans la production, nous savions que nous ferions appel à elle pour l’artwork. Nous lui avons transmis les maquettes de l’album et quelques éléments de contexte, puis nous lui en avons laissé la libre interprétation. Elle a visé juste du premier coup, nous sommes très contents de cette pochette.

 

Quelle est votre piste préférée de l’album et pourquoi ?

Nous avons chacun nos préférences, mais nous sommes tous d’accord pour dire qu’Antephialtes a chez nous une certaine résonance. Sûrement car c’est la plus chargée émotionnellement, elle a une mélancolie plus prononcée. Et nous aimons beaucoup la jouer. Sa mise en image par notre ami Hugo Le Beller vient lui ajouter une dimension particulière. On a été très touchés de voir ce titre interprété par des danseurs aussi talentueux que Killian et Mie.

Avez-vous prévu de sortir d’autres clips pour soutenir la sortie de l’album ? Ceux déjà sortis sont excellents.

Des clips à proprement parler, non. Mais nous avons des projets vidéo orientés vers le live qui devraient se concrétiser. C’est ce qui nous manque aujourd’hui.

Une tournée est-elle prévue pour défendre L’Oratoire et le promouvoir ?

Pas pour l’instant, mais nous aimerions que cela arrive ! À ce jour, nous gérons tant bien que mal la partie booking nous-même. Nous comptons sur la sortie officielle de l’album et les quelques dates prévues pour en décrocher de nouvelles pour la fin 2023 et l’intégralité de 2024.

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On peut vous voir où et quand sur scène ?

Nous avons pour le moment deux dates programmées : Le vendredi 13 octobre (le jour de la sortie de l’album!) au MaMA Festival, au Backstage BTM à Paris. Et notre release party le mercredi 25 octobre au Ferrailleur, organisée par Frozen Records.

Plein d’excellents albums sont sortis en 2023. Une préférence, un coup de cœur que vous voudriez conseiller ?

Unanimement, on a tous adoré le dernier Spotlights, “Alchemy For The Dead”, et “Ocean” de nos amis de Death Engine. C’est vraiment nos coups de cœur de cette année.

Merci pour vos réponses et à très bientôt !

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