Un premier tome sympathique, qui a su piquer ma curiosité.
« L’or. Planchers d’or, murs d’or, meubles d’or, vêtements d’or. À Highbell, dans le château construit au coeur des montagnes gelées, tout est fait d’or. Même moi. » À 15 ans, Auren a échappé à un sombre destin en étant recueillie par le roi Midas, qui transforme tout ce qu’il touche en or. Depuis dix ans, elle se sent choyée et protégée des dangers à l’intérieur de sa cage dorée. Et surtout, elle voue au roi Midas un amour sans limites. Jusqu’à ce que la guerre menace le royaume de Highbell. Pour s’assurer la victoire, Midas décide de passer un accord aux dépens d’Auren. Soudain, les certitudes d’Auren volent en éclats. Sa confiance est brisée, son amour remis en question. Et si tout ce qu’elle pensait savoir sur Midas se révélait faux ?
Gild est un premier tome introductif, qui pose le décor et les personnages. Dans l’ensemble, la lecture est aisée. Ce roman se veut sans prise de tête et facile à suivre, sans pour autant basculer dans le cliché. J’ai passé un moment agréable en sa compagnie.
Une lointaine inspiration du mythe du roi Midas
Le récit s’inscrit dans un cadre de fantasy classique mais sympathique, qui gagne en profondeur sur la fin. Il s’inspire du mythe du roi Midas de très (très) loin : on ne retrouve ici que sa capacité à tout changer en or. Je n’irai donc pas jusqu’à le qualifier de relecture, mais la suite de l’histoire nous réservera peut-être des surprises.
Une relation malsaine comme point de départ
Ce premier tome se concentre essentiellement sur la relation, très malsaine, entre les deux personnages principaux : le roi Midas et sa favorite, Auren, narratrice de ce récit. Auren a tout de la victime idéale : perdue, maltraitée par la vie, en recherche de réassurance. Midas a tout du partenaire toxique : possessif, violent, manipulateur, à souffler constamment le chaud et le froid. Dans quelle direction s’oriente-t-on ? Une dénonciation des violences par une prise de conscience de la victime ? Ou, comme on le voit trop souvent, une enième justification des comportements masculins abusifs (enfance douloureuse, impulsivité incontrôlable etc,…) ? Ce premier volume ne le révèle pas encore. Quoi qu’il en soit, l’orientation choisie par l’autrice orientera grandement mon avis.
Un récit qui commence où il s’achève
La toute fin du récit m’a particulièrement intéressée. Mais c’est un reproche que je fais à beaucoup de premiers tomes : ça décolle vraiment quand ça s’achève… Les événements des dernières pages sont l’élément perturbateur qui pourrait tout faire basculer. C’est un peu dommage que ça arrive aussi tard, et il m’a semblé que tout ce qui précède aurait pu être un peu raccourci.
Pas de romance dans ce premier volume
Précisons également que ce premier tome ne comporte strictement aucune romance, alors qu’il est classé en romantasy. Cela viendra sans doute par la suite, mais les lecteurices en attente de romantisme devraient en être informé.e.s.
J’ai donc passé un agréable moment de lecture en compagnie de ce roman !