La Lance de Peretur – Nicola Griffith

Un roman arthurien poétique, tendre et brutal à la fois. Une merveille de bout en bout !

Dans la vallée de la Tywi, les profondeurs d’une grotte dissimulent une mère et sa fille aux yeux des hommes. L’enfant a plusieurs noms, bien qu’aucun ne lui appartienne réellement.
Lorsque l’appel irrésistible d’un lac lointain pousse la jeune fille à rejoindre le monde extérieur, sa mère lui révèle son véritable nom : Peretur. Avec pour seules possessions une lance volée, une armure cabossée et une monture rachitique, elle entame un long voyage vers la cour de Caer Leon.
C’est là que l’attend sa destinée, étroitement mêlée à celle du légendaire roi Artos et sa quête d’un artefact divin.

Une histoire poétique

Le lecteur va suivre une jeune femme, Peretur, sur le chemin de son destin. On la découvre pendant sa jeunesse, puis son long parcours jusqu’à Caer Leon, mais aussi tout ce qui va s’y passer. Artos, Cei et l’ensemble des Compagnons du roi sont bien là et tiendront leur place dans le récit que nous propose Nicola Griffith. Une grande poésie se dégage de ces pages, aidées par le style dont je parlerai plus bas. On sent que l’autrice a beaucoup de tendresse pour son héroïne et qu’elle sait très bien où la faire aller pour que l’histoire fonctionne. Et justement en quelques 200 pages elle parvient à nous propose un récit complet, passionnant, prenant et surtout sans lacune. A la dernière page tout est résolu, le lecteur est enjôlé et satisfait.

Une héroïne attachante

Peretur est une jeune femme des plus adorables, que l’on prend plaisir à suivre. De page en page l’attachement grandit et rapidement on vit son aventure avec elle. Les joies, les amours, les déceptions, tout nous est décrit et on est ému par tout ce qui lui arrive. Les autres protagonistes tiennent bien évidemment leur rôle, mais de manière presque anecdotique. Au final ce sont les personnages féminins, Peretur, sa mère, Gwenhwyfar, Nimüe, Angharad, sont puissantes, émouvantes, et sont de loin les plus importantes ici. Et cela fonctionne parfaitement, l’alchimie se fait sans difficultés pour le plus grand plaisir du lecteur.

Un court roman à la plume magique

Nicola Griffith, à travers son récit, m’a permis aussi de découvrir sa prose et je dois avouer que je suis séduit. C’est fluide, ça coule telle une rivière rafraichissante de mots qui vient nous décrire avec simplicité mais efficacité les lieux, les personnages… L’autrice a un véritable talent que la traduction de Marie Koullen, des plus propres et réussies, parvient à mettre en avant. Cela aide clairement à l’immersion, et il est à noter l’absence de coquilles, montrant la qualité du travail éditorial également.

 

La Lance de Peretur fait clairement partie de mes coups de cœur de ce début d’année. C’est un récit à la fois poétique, puissant et émouvant. Une histoire mythique propre à nous faire rêver comme je les aime. Je découvre Nicola Griffith, finalement peu traduite en France, et j’espère que Argyll aura à cœur de continuer à proposer d’autres de ses titres s’ils sont de la même qualité. Un roman dans lequel plonger les yeux fermés !

Titre : La Lance de Peretur
Série :
N° du tome :
Auteur(s) : Nichola Griffith
Illustrateur(s) : Xavier Colette
Traducteur(s) : Marie Koullen
Format : Semi-poche
Editeur : Argyll
Collection :
Année de parution : 2025
Nombre de pages : 208
Type d'ouvrage : Roman

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