3 questions à Jean-Laurent Del Socorro, auteur de Les Amants du Ragnarök

 

Photo : Cindy Canévet

Bonjour Jean-Laurent,
Trois petites questions à l’occasion de la sortie de ton roman Les Amants du Ragnarök.
Ce n’est pas souvent que tu te lances dans les tragédies romantiques. Qu’est-ce qui t’a poussé à écrire cette histoire ?

 

Si le texte décrit deux histoires d’amour, celle de la scalde Jorrun qui veut aller retrouver au Valhalla son amante Hervor, et celle de Iarnsaxa, l’épouse de Thor, qui veut empêcher le trépas de son époux, Les Amants du Ragnarök est d’abord une histoire sur deuil, son refus et son acceptation.

Avec ce roman j’ai voulu aborder l’épique de cette saga nordique par l’intime de deux destins de femmes. C’est la fin d’un monde et la naissance d’un autre, la fin de l’âge des déesses et de dieux pour celui de l’Humanité, une conclusion aussi brutale qu’épique avec la bataille qui oppose les géants de feu qui cherchent à détruire Asgard face à des divinités vieillissantes venues défendre le frêne Yggdrasil, l’arbre-monde.

Tu as quatre personnages « principaux » dans ton roman : Iarnsaxa, Hervor, Jórunn et Thor. Lequel a ta préférence ? Duquel te sens-tu le plus proche ?

Pour des raisons personnelles, je me suis beaucoup projeté sur Iarnsaxa et Jórunn qui abordent deux facettes du deuil :

L’acceptation avec la géante Iarnsaxa. Comment accepter la perte inévitable de l’être aimé ?

La résilience avec Jórunn. Comment affronter son deuil et laisser l’autre partir ?

Mais il y un cinquième personnage qui est peut-être plus central que Thor lui-même, c’est Ratatosk, l’écureuil qui vit dans l’arbre-monde, Yggdrasil. C’est la première fois que je mets un animal comme personnage central de mon récit, et j’ai pris grand plaisir à le faire vivre aux côtés de ses compagnons de routeAprès t’être penché sur le mythe arthurien, puis le Ragnarök, quelle sera la prochaine étape de tes aventures mythiques ? Un détour par l’Egypte, la Grèce, les Amériques ? As-tu déjà commencé à écrire ?

Après le  VIIe siècle dans Morgane Pendragon, réécriture de la légende de la Table ronde, faisait coexister le mythe et l’Histoire,  après le XIe siècle dans Les Amants du Ragnarök qui marque la fin de l’âge des légendes, le troisième livre de mon tryptique plongera dans le moyen-âge germanique autour de la légende de Nibelungen pour aborder la question du souvenir. Qui se souvient encore des contes et des légendes qui ont accompagné l’aube de l’humanité ? Il faudra patienter un peu, car je n’ai pas encore entamé l’écriture de ce texte.

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