Une conclusion épique pour une superbe trilogie.

L’assassinat. La violence. La destruction. Tels ont toujours été les domaines d’excellence de Sigrud je Harkvaldsson, ancien agent de Saypur désormais recherché pour le meurtre de plusieurs soldats.
Quand il apprend la mort de sa meilleure amie, l’ancienne première ministre Shara Komyad, dans une explosion, Sigrud sait exactement ce qu’il doit faire. Shara lui a appris à se cacher, à suivre une piste, à trouver des informations sensibles. Il va faire tout cela, mais dans le but de la venger.
Alors que son enquête progresse, il commence à se heurter à des difficultés inattendues : ses adversaires utilisent des miracles qui ne devraient plus fonctionner depuis la mort des dieux et leur commanditaire n’est visiblement pas humain…
Si ce n’est pas un homme, si ce n’est pas un dieu, qu’est-ce alors ?
Un autre protagoniste principal
Après avoir suivi Shara dans La Cité des Marches, puis Mugalesh dans La Cité des Lames, le lecteur est désormais guidé par Sigrud, l’énigmatique homme de main, ancien roi du Nord. Et ça m’a fait particulièrement plaisir de le découvrir justement. En effet j’ai toujours adoré ce personnage qui jusque là a évolué dans l’ombre, se servant de ses atouts d’assassin, d’espion, au service de ses amis et donc le retrouver en protagoniste principal est un vrai plaisir. Le lecteur entre dans la tête du personnage, comprends là où il en est, plusieurs années après les évènements du second tome. Et on va le suivre tout au long de ce dernier périple, tout simplement passionnant.
Un scénario prenant
Le scénario que nous propose Robert Jackson Bennett est encore plus fou que celui des opus précédent. Le lecteur va retrouver Bulikov, qui a bien changé depuis les évènements de La Cité des Marches, pour une conclusion à la fois épique et émouvante à la trilogie, aux côtés de la fille adoptive de Shara. Les Divinités, les miracles, vont bien entendu être de la partie et le cache-cache qui va s’engager entre Sigrud, ses alliés, et les antagonistes va être des plus trépidants. L’histoire fonctionne, se lit facilement, avec passion. De quête de vengeance en sauvetage du monde la vie de Sigrud va se vivre à cent à l’heure au cours de ces presque six-cents pages.
Une conclusion émouvante
Le final de ce roman, et de la série, est lui aussi parfaitement réussi. Le lecteur s’y attend, mais la manière dont l’auteur la développe, dont il va prendre le lecteur par la main et lui montrer les scènes finales est vraiment réussie.
Je dis adieu à cette saga des Cités Divines sans aucun regret mais avec un pincement au cœur tant elle a su m’étonner et me séduire. Il s’agit de la première saga de cet auteur et il a su m’impressionner par la qualité de son imaginaire, la précision de sa plume et la pertinence de ses scénarios. La version hardcover proposée en plus par Albin Michel fonctionne parfaitement bien pour mettre en valeur ces textes.