3 questions à Claire Krust

Bonjour, et merci de prendre le temps de répondre à cette brève interview, de trois questions autour de ton actualité du moment, Le Golem de pierre, paru chez Mnémos.

Le Golem de pierre met en avant deux jumeaux, Yaée et Almay. Comment t’es venue la première étincelle de leur création ? Et pourquoi avoir choisi cette gémellité ?

La première image qui m’est venue concernait Yaée, dans une scène que je ne détaillerai pas pour éviter un beau spoiler. Il m’a cependant fallu du temps avant d’aller plus loin, parce que je travaillais sur un autre texte. Tout ça remonte déjà à 2015… mes souvenirs sont donc aussi un peu lointains. Il me semble cependant qu’Almay est arrivé très vite, assez naturellement, sans avoir besoin de réfléchir. Comme tout jeune auteur-ice, je me suis probablement inspirée de ma propre situation, puisque j’ai moi-même un frère jumeau. De fait, les faux-jumeaux ne sont pas si courants, en fantasy.

Comment as-tu conçu cette histoire, qui tient clairement de la tragédie ? Et pourquoi des golems ?

La genèse du roman est assez longue.

Les bases de l’histoire (les jumeaux, le hameau où ils vivent, les esprits des collines) ont été constituées tôt, en 2015 donc. L’idée du géant de pierre m’est aussi venue dès le début. J’avais cette image obsédante dans la tête, représentant le géant, il fallait absolument que je l’utilise. Très vite, j’y ai adjoint le terme de « golem » qui me paraissait coller tout à fait avec la nature de la créature, créée par les humains.

La suite a été beaucoup plus complexe. J’ai d’abord conçu le récit en deux tomes. J’avais bien avancé un premier jet, quand j’ai perdu la clef USB qui contenait le manuscrit, que je n’avais pas sauvegardé ailleurs depuis longtemps… Impossible de recommencer. Et puis, miracle, un an et demi après, arrive un mail d’une personne ayant retrouvé cette clef et proposant de me la rendre !

J’ai donc pu reprendre le récit… pour me rendre compte que le second volume ne fonctionnait pas, le tout manquait vraiment de cohérence, je ne savais pas où j’allais. Alors j’ai presque tout enlevé, ne gardant qu’environ la moitié du premier tome (que j’ai tout de même réécris ensuite). J’ai remis les éléments à plat, réfléchi à ce qui m’avait motivée, au début, à ce que je voulais raconter, à l’ambiance que je voulais créer, aux sentiments que je cherchais à inspirer. Et là, les différents fils de l’histoire se sont mis en place beaucoup plus facilement.

Dans tes remerciements tu expliques clairement que l’écriture de ce roman ne fut pas une sinécure. Quels furent le pire et le meilleur moment de ce processus ?

Comme pour tous les projets, il y a eu des moments de découragement, et d’autres de grande productivité. Je travaille souvent par phrase : pendant plusieurs mois, tout fonctionne, jusqu’à ce que j’arrive à un point de blocage qui m’oblige à faire une pause. Je n’ai jamais terminé un manuscrit d’une seule traite.

Chacun des moments de grande productivité est toujours très excitant, très prenant, ce sont vraiment ceux que je préfère, mais les dernières corrections, avant l’envoi à l’éditeur, ont aussi été extrêmement satisfaisantes. Arriver à la fin, après tout ce temps, était très gratifiant.

Je ne saurai pas dire quel a été le pire moment, parce que le mot sous-entend qu’il y a eu des moments difficiles. Malgré toutes les étapes, je n’ai pas l’impression que c’est le cas, sauf, peut-être, quand j’ai cherché et cherché cette maudite clé USB sans la trouver, puis fouillé mon ordinateur en espérant trouver une sauvegarde qui n’existait pas…

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