Un bande-dessinée de fantasy à tendance humoristique très très réussie avec une aventure sympathique et des personnages attachants.
Sauver le monde ? Drôle de mission pour un voleur !
Dans le royaume d’Aria, la paix est revenue depuis peu. Mais Jotun ne peut pas en profiter… Ce voleur, aussi roublard que futé, croupit dans une cage. Pourtant, bientôt un homme mystérieux va s’en approcher et lui proposer un marché : s’il le libère, Jotun devra tout simplement sauver le monde ! Et même si jouer les héros ne fait pas tellement partie de ses spécialités, il accepte. Pour l’aider dans sa quête, l’homme va mettre à sa disposition un tas d’artefacts étranges : une hache hurlante (littéralement), une lanterne qui ne s’éteint jamais, une amulette qui vous fait éclater en sanglots si on vous ment ou encore une tempête dans un bocal… Évidemment, Jotun n’a qu’une hâte, une fois tous ces précieux objets magiques en main : les revendre ! Direction la ville d’Aria pour devenir riche ! Mais il va vite se rendre compte que lorsque le destin vous appelle, vous avez beau être un as pour vous défiler, impossible d’y échapper…
Une grande aventure !
Les auterus nous proposent une aventure où un simple voleur va avoir pour but de sauver le monde de l’Apocalyyyyypse ! Oui j’ai doublé les Y volontairement pour l’aspect dramatique. Car c’est bien le but des auteurs alors que au final, ce n’est pas si terrible que ça hein ! Et puis confier le destin du monde à un voleur qui n’en a, pour ainsi dire, strictement rien à faire, ça ressemble aussi à l’idée de l’année. Et pourtant le scénario fonctionne, entre humour et fantasy immersive. On se prend au jeu de cette brève aventure truculente et pourtant fort réjouissante.
Des personnages attachants
Chacun des personnages de cette aventure est attachant, même si le focus est mis sur Jotun, voleur qui va se retrouver à sauver le monde alors qu’il voulait seulement mesquinement s’enrichir en revendant des artefacts. Et pourtant, là où il pourrait sembler un personnage désagréable je dois reconnaître que la façon dont les auteurs l’ont composé, dont ils l’ont dessiné, le rend plus proche du lecteur qu’il n’y semble de base. Et le fait de disposer d’une fiche de jeu de rôle pour jouer ce voleur dans un JdR de fantasy est des plus appréciable ! En effet cela vient compléter le côté rôliste et archétypal de l’ensemble.
Un humour présent mais pas gênant
Au sein de cet album l’humour est bien présent, jusque dans le scénario même puisque pour Jotun cette aventure est une énorme blague. Les références à la pop culture pullulent et on se prend au jeu d’essayer de toutes les retrouver, sans y parvenir. L’alchimie fonctionne bien même avec la fin de cette aventure qui parvient à ne ressembler à rien et pourtant à être totalement cohérente. Et on ne s’en lasse pas, un peu comme avec Lanfeust par exemple. L’humour est présent mais jamais forcé, et ne vient pas pousser le lecteur à l’écœurement, ce que j’ai particulièrement apprécié.
Les Chroniques des mondes d’Aria commencent particulièrement bien avec une aventure à la fois drôle, passionnante et prenante. Le combo fantasy, aventure et humour fonctionne impeccablement et le lecteur se prend au jeu et dévore les quarante-huit pages de cet album.
