Epica + Apocalyptica + Wheel – Toulouse, Le Bikini (08/02/2023)

Annoncé il y a maintenant trois ans, cet « Epic Apocalypse Tour » initialement prévu à l’automne 2020 a su mettre la patience des fans à rude épreuve après deux reports successifs. Mais ce soir, enfin, nous y sommes et nous ne bouderons pas notre plaisir !

Epica et Apocalyptica, accompagnés de Wheel qui assure la première partie de cette colossale tournée (36 dates dans 20 pays à travers l’Europe !) en co-headline, sont de passage dans la ville rose après avoir enflammé le Zénith de Paris la veille.

Malgré le froid, une file d’attente commence déjà à se former à 17h devant un Bikini qui affiche complet ; le public a répondu présent et le show s’annonce mémorable.

Ouverture des portes à 19h.

 

Wheel ouvre les hostilités à 19h30 dans une salle déjà bien remplie.

Fort de deux albums et trois EP, dont le dernier « Rumination » est sorti à l’automne dernier, le groupe finlandais (dont le chanteur et leader anglais s’est expatrié en Finlande pour y assouvir ses désirs de musique) propose un metal progressif aux sonorités rappelant des groupes tels que Tool ou encore Karnivool.

Wheel délivre un set d’une petite demi-heure tout en énergie et le public, dont la grande majorité (dont moi) découvre probablement le groupe ce soir, est réceptif et semble apprécier la prestation.

La basse bien présente, qui prend même à quelques reprises le dessus sur les guitares et les rythmiques parfois tribales confèrent au groupe un certain cachet d’originalité séant parfaitement à sa musique et à son style.

Une découverte intéressante que je prendrai plaisir à réécouter sur album.

 

 

C’est un autre groupe finlandais, et pas des moindres, qui s’apprête maintenant à fouler les planches du Bikini, un peu plus de quinze ans après son dernier passage à Toulouse (en novembre 2007 au Phare) : le légendaire Apocalyptica !

Actuellement composé de trois violoncellistes et d’un batteur, le groupe s’est fait connaître en 1996 en délivrant un album de reprises de Metallica jouées uniquement au violoncelle (« Plays Metallica By Four Cellos »).

Si le style du groupe a évolué depuis cette période, avec l’ajout de la batterie et la participation de nombreux chanteurs au fil des albums, c’est bel et bien avec de puissants riffs de violoncelles que le public se défoulera ce soir et il le fera savoir en donnant de la voix et en acclamant le groupe entre chaque composition !

Les musiciens, très énergiques et mobiles malgré leurs imposants instruments, sont vite rejoints sur scène par le chanteur Franky Perez, qui collabore avec le groupe depuis l’album « Shadowmaker » (2015) et prête ce soir sa voix le temps de quelques titres.

Le public, bien que je suspecte que son immense majorité soit venu principalement pour voir Epica, est très réceptif et fait honneur à la prestation délivrée par le quatuor. Quel enthousiasme alors que retentissent les premières notes du fameux « Nothing Else Matters » de Metallica, dont le refrain sera scandé par la foule à tue-tête !

Le groupe conclut sa prestation d’une heure et demie par l’émouvant « Farewell » suivi d’une reprise du classique « In the Hall of the Mountain King » du compositeur Edvard Grieg.

Quel plaisir et quel moment de nostalgie ce fut que de voir Apocalyptica sur scène pour la première fois, moi qui ai tant écouté ce groupe pendant mes années d’adolescence !

 

Setlist Apocalyptica :

Ashes of the Modern World

Grace

I’m not Jesus (avec Franky Perez)

Not Strong Enough (avec Franky Perez)

Rise

En Route to Mayhem

Shadowmaker (avec Franky Perez)

I Don’t Care (avec Franky Perez)

Nothing Else Matters (Metallica cover)

Inquisition Symphony (Sepultura cover)

Seek & Destroy (Metallica cover)

Farewell

In the Hall of the Mountain King (Edvard Grieg cover)

 

La tension monte encore d’un cran alors que les fans attendent impatiemment la montée sur scène d’Epica, véritable pointure du metal symphonique qui connait un succès exponentiel depuis ses débuts en 2002.

Le Bikini est plein à craquer et l’écran géant installé au fond de la scène s’allume à 22h20, laissant apparaître la silhouette de l’emblématique chanteuse Simone Simons dont le public est déjà tout acquis à sa cause.

Le groupe démarre en trombe avec le puissant « Abyss of Time » tiré du dernier album en date « Omega », paru en 2021. La recette bien connue d’Epica fonctionne toujours autant et les grunts du guitariste Mark Jansen font parfaitement écho aux couplets de la mezzo-soprano.

Les musiciens semblent vraiment heureux de jouer et se donnent à fond, investissant la totalité de la scène et se plaçant chacun à leur tour en hauteur devant l’écran géant pour des rendus du plus bel effet !

Le public, bien qu’un peu statique dans cette fosse ultra dense, est également en joie et en prend plein les oreilles et les yeux ; c’est une communion d’une rare intensité qui se déroule ce soir !

Les titres s’enchaînent et Epica est rejoint sur scène par les trois violoncellistes d’Apocalyptica pour une interprétation tout en émotion de la ballade « Rivers », également issue de l’album « Omega ». Simone demande à l’occasion au public d’allumer le flash de leurs téléphones portables et c’est comme une myriade d’étoiles qui vient illuminer le Bikini, comme une illustration des concepts astrophysiques et métaphysiques explorés par le groupe au fil de leurs albums ; grandiose.

Après une courte pause, le groupe revient sur scène et le claviériste Coen Janssen propose au public quelques chansons supplémentaires à la condition qu’il suive certaines règles, qui ne sont autres, comme expliqué ensuite par Simone, que de chanter avec le groupe et c’est “Cry for the Moon” qui démarre avec les paroles de la chanson affichées sur l’écran géant.

Epica enchaîne avec l’excellent « Beyond the Matrix », véritable apogée de cette soirée épique où toute la fosse et le groupe se mettent à sauter à l’unisson à la demande de Simone alors que retentit l’introduction du titre. Le public se libère et les circle pits s’enchaînent avant le début de la dernière chanson du set « Consign to Oblivion » où la foule se scinde en deux pour l’exécution d’un wall of death en bonne et due forme.

Pour son retour dans la ville rose, Epica signe probablement leur meilleur concert auquel j’ai pu assister, après avoir vu la formation dans la même salle en 2012 et 2014 et l’an dernier au Hellfest. À la prochaine !

 

Setlist Epica :

Abyss of Time

The Essence of Silence

Victims of Contingency

Unleashed

The Final Lullaby

The Skeleton Key

The Obsessive Devotion

Rivers (avec Apocalyptica)

Code of Life

Design Your Universe

Cry for the Moon

Beyond the Matrix

Consign to Oblivion

 

Un grand merci à Bleu Citron pour l’organisation de ce show et la possibilité de le photographier.

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