J’ai découvert Brutus au Hellfest 2019, au cours d’un concert qui a été pour moi un véritable coup de cœur ! Ce trio Belge de post hardcore est actif depuis 2014 et présente une particularité : Stefanie Mannaerts, la frontwoman du groupe, est à la fois chanteuse et batteuse. Brutus nous revient donc avec Unisson Life, un album rythmé très abouti entre post punk et shogaze, où la richesse et les émotions sont omniprésentes.
C’est le titre Miles Away qui introduit doucement l’album, le temps de nous intier en deux minutes et quelques à l’univers musical du groupe.
S’en suit Brave, un titre qui débute avec beaucoup d’énergie. On y retrouve une ambiance un peu atmo post/rock avec des ruptures rythmiques et une voix qui alterne entre la douceur et le cri. Victoria s’inscrit également dans cette veine très dynamique ainsi que Dust, morceau survolté de bout en bout. On saluera une fois de plus l’incroyable performance de S. Mannaerts, qui réussit le tour de force de placer impeccablement sa voix tout en assurant un rythme soutenu à la batterie.
J’ai, dans l’ensemble, une très grosse préférence pour les morceaux plus porteurs d’émotions. Ils ne manquent pas dans cet opus. Le premier titre Miles Away nous y introduit tout en douceur. What have we done également, qui pose très vite un décor musical où l’émotion est beaucoup plus présente. Les nuances vocales de la chanteuse se dévoilent ici particulièrement bien, entre douceur et déchirement. Ce titre est l’un de mes préférés. Un peu plus loin, le très riche Chainlife commence sur une mélodie mélancolique accompagnée de batterie. Après quelques passages beaucoup plus rythmés s’en suit un moment très doux, presque a capella, avant le retour des percussions.
Deux titres plus loin, Dreamlife répond à Chainlife avec sa complexité musicale, ses ruptures de rythme et ses alternances de tableaux sonores. L’album se clôt sur Desert rain.
Unison Life est donc un très bon album, qui confirme le talent de Brutus dans le paysage musical !