Bonjour, et merci de prendre le temps de me répondre. Peux-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans STÖMB ?
Bonjour et merci à toi pour cette interview. Je m’appelle Alex et je suis le bassiste de STÖMB.
Comment en es-tu venu au rock et au métal ?
J’ai baigné dans la musique depuis mon enfance. Mon père écoutait beaucoup de rock et prog des années 70. J’ai grandi en écoutant Blue Öyster Cult, Fleetwood Mac, Genesis, Magma. Metallica, Guns N’ Roses, Faith No More au début des années 90. Puis j’ai découvert le death et le black métal au milieu des années 90, ce qui a eu une grosse influence sur mon parcours musical et personnel.
Massive Disturbed Meta Art est le nouvel album du groupe, le troisième. Comment s’est passée la composition ? Qui écrit la musique, qui se penche sur les paroles ?
Pour l’écriture de cet album, nous avons procédé différemment. Aurélien, notre guitariste, compose l’ensemble de notre musique, Tom B (guitare) s’occupe de toute la partie visuelle que ce soit les clips et vidéo live comme de l’artwork, Tom G (batterie) s’occupe de la partie technique, autant en studio pour l’enregistrement des albums que tout ce qui concerne le live (son et lumière) et j’apporte de mon côté la direction artistique. Jusqu’à présent, j’attendais d’avoir les morceaux pour adapter mes idées et les titres en fonction de ce que je ressentais à leur écoute, mais pour M.D.M.A nous avons fait l’inverse. J’ai apporté le concept global et des idées de conception musicale pour que les morceaux soient en osmose parfaite avec ma vision. Il n’y a pas de parole comme on peut en attendre d’un groupe de métal car nous faisons de la musique instrumentale mais chaque titre est accompagné d’un texte et cela depuis l’album The Grey.
D’où est venue l’idée de ce titre pour l’album ?
Cet album parle de mes propres expériences liées à l’utilisation de psychotropes et des prises de conscience qui en ont découlé. Il ne s’agit pas là de faire l’apologie de la drogue mais d’aborder un sujet qui est lié à l’humanité et à son évolution spirituelle depuis toujours. Massive Disturbed Meta Art a pour acronyme M.D.M.A. qui est la substance qui a le plus eu d’impact sur ma vision du monde.
Où trouves-tu l’inspiration quand il s’agit d’écrire de la musique ?
C’est Aurélien qui écrit toute la musique de Stömb. Difficile de répondre à cette question à sa place mais je sais qu’il va chercher cette inspiration au plus profond de lui-même. C’est un travail d’introspection. Il écoute beaucoup de musique et notamment des musiques de films, c’est un grand fan de Hans Zimmer et de Danny Elfman. À chaque fois qu’il écrit un morceau, il essaie de raconter une histoire et de trouver l’émotion juste, tout du moins adaptée à ce qu’il ressent. L’écriture, c’est une forme de catharsis chez lui. La violence et l’émotion des morceaux qu’il crée, c’est tout simplement ce qu’il a dans le ventre. Avec M.D.M.A., le défi était peut-être plus difficile encore parce que le concept était déjà posé. Il a fallu qu’on discute souvent des textes écrits dont il devait extraire une forme de poésie musicale, telle qu’on l’entend. Le résultat s’est révélé encore plus riche et le cadre préalablement défini n’a pas été une frontière rédhibitoire à sa création.
Comment est-ce que vous avez bossé sur l’artwork de cet album ?
J’ai d’abord créé une esquisse sur papier de ce que je voyais pour la pochette. Elle est très symbolique et regroupe de nombreux éléments mystiques. Le crâne pour la conscience, le cœur pour la transe, les yeux pour l’omniscience, les papillons pour la transformation, les cristaux de mdma, les psilocybes et l’homme. Nous avons fait appel à Nathan Glover avec qui nous avions déjà travaillé sur le design des t-shirts pour notre précédent album From Nihil. Nous adorons son travail et je savais que son approche collerait complètement avec le côté psycho que nous voulions pour notre pochette.
Quel est ta piste préférée de l’album et pourquoi ?
Personnellement c’est The Extantrasy. Morceau co-écrit avec notre ami Léo Natal du groupe The Dali Thundering Concept. J’adore cette boucle dark-electro et la dynamique qui en découle. Il donne envie de sauter partout.
Vous avez un featuring avec Laure Le Prunenec sur The Realm Of Delirium, qui est d’ailleurs excellent. Comment s’est montée sa participation ?
Lors de l’écoute du morceau, j’ai ressenti la puissance spirituelle qui en sortait, les voies posées dessus ajoutaient ce côté mystique. J’ai tout de suite pensé que ce serait génial si Laure pouvait chanter dessus étant très fan d’Igorrr et je l’ai évoqué comme un simple rêve. Il s’avérait que notre manageur de l’époque était en contact avec sa manageuse. Nous lui avons proposé et elle a accepté malgré son planning extrêmement chargé. Nous sommes très heureux du résultat.
Avez-vous prévu de sortir des clips autres que Realm of Delirium pour soutenir la sortie de l’album ?
Nous travaillons actuellement sur un autre clip mais je n’en dis pas plus pour le moment. Tom B a également réalisé des visualizer pour chacun des morceaux que vous pourrez découvrir sur youtube à la sortie de l’album.
Quels sont les prochains projets pour STÖMB ? Tourner en France et en Europe ?
Pour le moment nous nous concentrons sur la promotion et espérons que notre album pourra être découvert par le plus grand nombre. Nous travaillons sur notre participation aux différents événements musicaux de cette année.
On peut vous voir où et quand sur scène ?
Je ne peux pas encore te donner cette information mais nous espérons annoncer de belles surprises prochainement.
Plein d’excellents albums sont sortis en 2022. Une préférence, un coup de cœur que tu voudrais conseiller ?
J’ai un gros coup de cœur pour l’album du groupe Hangman’s Chair – A Loner. C’est un groupe que je suis depuis le tout début étant de la même région et ayant eu le plaisir de les côtoyer à l’époque de “A lament for… The Addicts”. Je suis super heureux pour leur signature chez Nuclear Blast, ils le méritent.
Merci pour tes réponses et à très bientôt