Un manga qui malgré son âge ne vieilli pas et continue à nous faire frémir.
Alors que Hiroshi s’était enfin décidé à déclarer sa flamme à la fille qu’il aime, le voilà harcelé par… cette inconnue. S’il n’était pas sorti ce soir-là pour vérifier ce qu’il s’y passait, cette grande femme à l’imperméable lugubre ne serait jamais entrée dans sa vie ! Qui est donc cette inconnue qui s’invite chez lui ? Pourquoi l’appelle-t-elle à toute heure du jour comme de la nuit ? Que lui veut-elle et pourra-t-il lui échapper ?
Une histoire fantastique prenante
Ce manga nous propose une plongée dans une histoire fantastique étonnante et glauque qui verra le lecteur frissonner. Reprenant le mythe urbain de la femme qui sonne aux porte, Minetaro Mochizuki lui donne ses lettres de noblesse à travers les malheurs que va vivre le pauvre Hiroshi.
Et son personnage n’est pas au bout de ses peines tant il va devoir lutter pour sa survie, pour ne pas devenir fou devant ce qui lui arrive. Et le mangaka respecte à la lettre la définition même du fantastique : « le quotidien qui déraille ». Et c’est exactement ce qui va lui arriver, et cela nous fera frissonner. La manière dont le scénario est mené, les dialogues, l’ambiance poisseuse qui se dégage de chacune des pages aide à vraiment entrer dans l’ambiance.
Un dessin à l’ancienne
Le dessin de ce manga est old-school, avec un trait net, une action lisible, des décors sombres, et le visage de cette femme totalement flippant. Bref, une belle réussite graphique à chaque page puisque l’on sent que l’auteur a cherché nous retranscrire l’ambiance qu’il souhaitait. On peut presque sentir la pluie couler sur les pages, l’angoisse s’épandre depuis le papier.
Le fait que ce manga soit reconnu comme un des monuments du fantastique horrifique est totalement justifié. On y retrouve tous les instruments qui font des monstres japonais des choses à la fois quotidiennes et effrayantes. Une belle réussite de Minetaro Mochizuki qui ne prend pas une ride malgré ses trente ans…