Un magnifique et étonnant roman de fantasy aux frontières des genres. Bardé de récompenses et à raison !
La famille est un devoir. La magie est un pouvoir.
L’honneur est primordial.
Bienvenue dans la fabuleuse ville de Janloon ! Mais attention, derrière la beauté de la capitale de l’île de Kekon se cache une dangereuse réalité, celle d’une ville déchirée entre deux clans qui s’affrontent pour le contrôle de la cité et du jade. Cette pierre précieuse et magique qu’on ne trouve que dans les mines de l’île permet au guerrier qui la porte d’amplifier ses capacités, faisant de lui une véritable arme de guerre.
Aujourd’hui, alors que le chef du clan Sans Cime se retire du pouvoir laissant la direction à ses petits-enfants, leurs rivaux du clan de la Montagne en profitent pour ravir des quartiers et s’accaparer le marché du jade. Lorsqu’une nouvelle drogue puissante se propage, permettant à quiconque – même aux étrangers – de manier le jade, la tension qui couve entre les deux clans éclate avec une violence sans précédent.
Entre jeux politiques, trahison, argent et pouvoir, l’issue de cette guerre déterminera le sort de tous les guerriers de jade… et de l’île elle-même.
Une pluie de récompenses
Ce roman a obtenu de multiples récompenses qui, si elles ne préjugent pas de la qualité du livre, laissent rêveur. Prix Aurora, World Fantasy Award du meilleur roman, n1 du Reader’s Digest des meilleures sagas de fantasy jamais écrites et classé parmi les 100 meilleurs livres de fantasy de tous les temps par TIME Magazine. Sur le papier cela en impose clairement et même si je ne suis pas un énorme fan de la notion de prix sachez que ceux obtenus par La Cité de Jade sont parfaitement justifiés. Fonda Lee nous propose un roman qui établit un nouveau type de fantasy, plus actuel, empreinte de culture asiatique et de mafia. Impressionnant à plus d’un titre…
Une histoire de mafia…
L’essentiel de l’histoire de La Cité de Jade consiste à suivre la famille « mafieuse » des Sans-cimes. Le système kekonais leur permet de gouverner leur territoire avec leur gang tout en étant les porteurs du jade, source de magie. L’affrontement de deux familles va être le centre de la saga et rendre le tout particulièrement passionnant. On tourne d’ailleurs autour de Lan, Pilier du clan, Hilo la Corne et leur sœur Shae, qui veut quitter cet univers. Cela n’est pas sans rappeler les histoires des grandes familles de gangster tout en étant adapté à l’univers asiatique développé par l’autrice.
… mais de l’excellente fantasy
Mais la présence du jade, de cette magie des Os Émeraude omniprésente vient ajouter un sel de fantasy au roman et lui donne une épaisseur impressionnante. Ainsi on se retrouve face à un clan mafieux qui dirige un territoire, disposant d’une aura à la fois magique mais également historique. Et le fait d’avoir à disposition les pouvoirs donnés par le jade va transformer le roman, lui donner une dimension à laquelle on ne s’attend pas.
Une plume des plus agréables
La manière d’écrire de Fonda Lee est particulièrement fluide et agréable. Les descriptions sont nettes, l’action est décrite impeccablement et une poésie certaine se dégage de l’ensemble. La traduction de Gaspard Houi est de d’ailleurs d’excellente qualité et fait visiblement honneur à l’autrice.
La Cité de Jade est un superbe roman de fantasy mêlant les références à notre époque, proposant un système de magie innovant, un univers prenant, le tout porté par un style d’écriture frais et agréable. Et le fait que le livre bénéficie de la qualité de fabrication de De Saxus est un argument supplémentaire certain. Un excellent livre, un beau livre, que demander de mieux en cette rentrée ?