Un troisième opus qui tend à rattraper le second, et c’est tant mieux !
Une fois son sceau brisé par une tueuse professionnelle du nom de “Nue”, Akira se transforme en un être démoniaque doté d’une violence inouïe. Devenu incapable de discerner ses alliés de ses ennemis et déversant sa violence sur tout ce qui bouge, l’exorciste finit même par s’en prendre à sa partenaire Chikage ! Mais c’est en Afrique, à Johannesbourg, que tout a débuté dix ans plus tôt, lorsqu’un démon a pris possession du jeune mercenaire Akira Kurosawa…
Un rattrapage in-extremis
Le premier tome de la série Ender Geister m’avait clairement convaincu, mais le second et sa débauche de fan-service frôlant le hentai avaient failli me faire reposer définitivement ce manga. Mais Takashi Yomoyama a retrouvé son inventivité et même si il finit sa séquence de combat précédente avec cette Chikage nue, le reste du tome a bien plus à proposer. On y découvre le passé d’Akira en tant que mercenaire allemand et comment il en est venu à être possédé par un démon. Et dans cette seconde partie on ne retrouve qu’un décolleté échancré, offrant une pause bienvenue.
Un scénario qui s’étoffe
Le scénario proposé gagne en épaisseur, tout comme Akira. On en apprend plus sur son passé, on découvre des facettes de lui inconnues. Mais en parallèle l’histoire principale avance légèrement. On se retrouve face à une aventure d’Akira comme mercenaire allemand, en Afrique et le danger, la manière dont cette aventure est racontée est tout à fait haletante. Une belle réussite scénaristique que ce flash-back qui donne quelques informations sans tout révéler. Cela ravive l’intérêt pour la suite de la saga.
Un dessin toujours aussi efficace
Le dessin de ce manga garde toute sa dynamique dans ce troisième tome. L’auteur ne perd rien de son talent et évite l’écueil de l’action illisible que l’on rencontre parfois dans ce type d’ouvrage. Les différentes scènes sont bien cadrées et on vit les choses aux côtés d’Akira.
Ce troisième opus a su sauver, à mes yeux, une série qui avant sombré dans le marasme du fan-service à outrance. Takashi Yomoyama renouvelle son histoire, rhabille ses personnages et nous séduit par son trait de crayon et son inventivité.