Colorado – Sylex

Une « petite » boîte carrée aux couleurs un peu sombres avec un thème western clairement affiché par l’illustration de couverture. Voilà quel a été mon premier contact avec Colorado. Outre le fait qu’il s’agit d’un Roll & Write dérivé (ici on ne lance pas de dés, mais on pioche et on joue une carte, et donc c’est un Call & Write), le genre de jeux que je n’affectionne pas particulièrement. Tout ça pour dire que je n’étais pas particulièrement convaincu.

Mais j’ai quand même ouvert la boîte :)

 

Et j’ai bien eu raison ! Dans Colorado, les joueurs vont devoir explorer l’ouest américain afin d’en découvrir un maximum de régions et atteindre divers objectifs, plus ou moins secondaires, et synonymes de points de victoire supplémentaires en fin de partie.

Chaque joueur dispose du même plateau sur lequel il va noter sa progression au fil de la partie. Un plateau commun supplémentaire permet de suivre les avancées respectives de chacun des joueurs et de comptabiliser les PV une fois la partie terminée.

Comment on joue, alors ?

Oh, et bien c’est plutôt simple. L’interaction entre les joueurs se réalise par des cartes, que chacun va aller chercher dans la main d’un autre afin de tenter de composer des familles de 3 cartes  de la même couleur (numérotées 1 à 3, logiquement) et parmi une des 6 couleurs du jeu.

Chaque carte permet un type d’actions différentes, utilisables de façon “opposées” : prendre de l’argent (des pépites ici) ou en dépenser pour poser une carte, piocher des cartes ou en défausser pour en poser une 3ème, ou encore cocher une case sur sa carte ou sur le chemin de fer. C’est on ne peut plus simple, et ça fonctionne foutrement bien !

Lorsqu’un joueur demande une carte à un autre (genre un 3 vert), plusieurs issues s’avèrent possibles : le joueur en question dispose de la carte, auquel cas il lui donne. Il ne dispose pas du 3 vert, mais d’une autre carte verte ou d’un autre 3. Il choisit et donne la carte en question. S’il ne possède ni de 3 ni de cartes vertes, alors le joueur demandeur pioche une carte au hasard dans sa main.

La carte récupérée est alors posées dans la zone de jeu du joueur demandeur, à une exception : il est impossible d’avoir 2 fois la même carte sur la table. Si c’est le cas, la carte en question est défaussée, le demandeur gagne 1 pépite et chacun peut effectuer une des deux versions de l’action. Sinon, là encore, chacun applique les effets de la carte.

En cascade !

Oui, parce qu’une action peut en déclencher une autre. Mais contrairement à l’action jouée en commun suite à la première carte posée, les actions suivantes ne le seront que par le joueur qui l’a déclenchée. Si vous jetez un œil aux différentes icônes de la photo ci-contre, vous comprendrez aisément là où je veux en venir. Vous cochez une case avec une carte rose et une flèche ? Posez une nouvelle carte, gratuitement. 3 cartes bleues ? Et bien piochez 3 cartes ou défaussez-en 2 de la même couleur pour en poser une 3e. Pépite ? Pareil, etc.

 

Vous remarquerez sans doutes d’autres icones : le tepee, les portes de saloon ou encore l’avis de recherche. Ces dernières proposent des mécaniques différentes (pour le tepee) ou permettent de s’approcher de la réalisation d’un objectif secondaire à noter sur le plateau de score commun.

Il va donc falloir effectuer les bons choix, en fonction de votre stratégie propre mais peut-être également en fonction de l’avancée de vos adversaires.

Pourquoi des cartes des différentes couleurs ?

C’est une bonne question ! Vous aurez sans doute remarqué que sur le plateau individuel, la carte est découpée en régions de couleurs différentes. Chaque joueur choisit sa région de départ parmi les 2 rouges, mais il lui faudra ensuite débloquer les autres régions en composant des “familles” de 3 cartes (1-2-3) de la même couleur. D’où l’importance de bien choisir lors de la phase de demande. Vaut-il mieux demander les cartes de forte valeur (2 ou 3) pour ne pas avoir à en payer le coût plus tard pour les poser, ou est-il préférable de chercher à compléter des familles le plus rapidement possible pour explorer au maximum ? Sachant que plus on découvre de régions d’une couleur, pus on marque de points en fin de partie !

Eh oui, parce qu’entre ça et les différents bonus accordés par certains objectifs “secondaires” (cocher les 2 portes de saloon, les 4 avis de recherche ou les case tepee qui accordent des avantages immédiats), il faut bien avouer qu’on se retrouve très vite confronté à des choix cornéliens, et c’est là où on se rend compte de tout l’intérêt du jeu.

Tout cela pour dire qu’il ne faut pas systématiquement se laisser gouverner par sa première impression, et qu’il ne faut pas juger un livre sur sa couverture.

Bien évidemment, il y a certaines subtilités dans le jeu que je n’aborde pas ici (je vous laisse le plaisir de la découverte) et que vous aurez plaisir à mettre en pratique lors de vos parties.

Colorado EST un bon jeu. Facile à prendre en main, très malin, plutôt rapide. Doté d’une finition de très bonne facture, il permet de passer un très bon moment à se triturer les méninges, et il fonctionne de plus parfaitement avec les plus jeunes.

En fin de compte, n’est-ce pas le plus important pour un jeu ?

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