Un premier tome trop long, trop lent et qui manque cruellement de dynamisme.
Bienvenue à la Scholomance, une école pour les surdoués de la magie où l’échec signifie la mort. Dans cet établissement, il n’y a ni professeurs, ni vacances, ni amitiés, sauf celles qui sont stratégiques. Et Galadriel Higgins est particulièrement bien préparée pour sa première année. Elle n’a peut-être pas d’alliés, mais elle possède un pouvoir assez puissant pour raser des montagnes. Elle semble donc de taille à affronter cette scolarité hors normes. Le problème ? Sa magie pourrait aussi tuer tous les autres élèves.
Première incursion peu réussie dans l’univers de Naomi Novik… J’avais très envie de le découvrir suite aux nombreuses critiques très positives, mais le premier tome de cette nouvelle saga a de nombreux défauts et finalement assez peu de qualités.
D’abord, je dois être honnête, le récit à la première personne ne m’a jamais plu. Encore moins ici où l’histoire est racontée du point de vue d’une adolescente rebelle et toujours en colère qui finit vraiment par être détestable et ce jusqu’à la fin du tome. Ensuite, le monde créé par Novik est très complexe – ce n’est pas un critère négatif en soi – , mais absolument pas expliqué. On sait que l’école s’auto-gère et qu’il y a des monstres qui peuvent apparaître n’importe où et qu’il n’y a pas d’extérieur puisque les alentours sont le Néant. A part ça, aucun historique de cette école magique très spéciale. Y a-t-il des adultes quelque part qui gèrent ça ? Pourquoi les parents envoient leurs enfants ici ? Pourtant, on aurait envie d’en apprendre plus sur l’école et les différentes Enclaves de magie. Cela reste beaucoup trop confus et en 381 pages, il y avait largement de quoi développer. Enfin, l’intrigue elle-même est assez inintéressante malgré des personnages secondaires bien construits et attachants (Orion notamment, pourtant souffre-douleur de l’héroïne). C’est très long et surtout très répétitif dans les actions.
On peut souligner la qualité des dialogues, très naturels et souvent assez drôles.
Cela ne m’empêchera pas de lire d’autres ouvrages de Novik, mais Education meurtrière m’a clairement déçue. Pour un roman de fantasy, les concepts magiques sont peu détaillés : on ne comprend pas bien les systèmes de magie et il est difficile de s’imaginer les différentes sortes de monstres inventées. On aimerait bien s’y plonger, car on sent la créativité derrière et les bonnes intentions de l’auteure, mais c’est mal amené et surtout beaucoup trop abstrait. Je n’ai pas compris quel était le but de ce premier tome et franchement ça ne donne pas envie de continuer. Vraiment dommage.