Cécile Delpoïo, réalisatrice de clips (entre autres) et chanteuse de Remember The Light se lance dans un projet solo, inattendu et prenant : Tuolla. Onze morceaux doux, aux limites du folk, du féérique, de l’épique. Une composition surprenante, un univers magique. On est loin du metal brut, et pourtant j’ai été séduit…
Dès Aodrëna l’auditeur entre dans l’univers de Cécile. Il y a un côté elfique dans cette introduction, qui vient nous emmener loin de nos standards habituels. Le son de clavecin vient ajouter un côté ancien à l’ensemble tandis que la voix vient se poser par-dessus. Une entrée en matière comme je les aime : de grande qualité. Et sur ces onze pistes certaines, bien évidemment, m’ont plus touché que d’autres. Le côté médiéval et très aérien de Au Sommet de la Tour m’a totalement parlé par exemple, ou encore Erimaïlma et ses différents rythmes qui viennent s’enrouler autour de nous. Il se dégage un côté opéra de ces chansons qui se ressent régulièrement tant Cécile arrive à leur intégrer un côté épique tant dans la musique que dans l’utilisation de sa voix. The Serpent’s Venom est également un très bon exemple de l’aspect cinématographique des pistes de cet album, qui enchaîne avec la douceur de Stars. Petite mention pour le featuring de Nil Courbaron, guitariste de Sirenia (et un des meilleurs français de la discipline) sur The Castle. Ce morceau résume parfaitement tout ce que j’ai dit sur cet album : l’épique est là, tout comme la beauté de la voix, à laquelle vient s’ajouter la guitare de Nils qui par phase vient donner tout le sel de son talent. Un combo clairement gagnant.
Avec Tuolla Cécile a su me surprendre, proposer un univers inattendu, immersif. Quand je qualifiais cela d’elfique je n’étais pas loin de la réalité tant la musique comme la voix se font aériens, invitant l’auditeur à un voyage auditif des plus intéressants. Une très très belle réussite !