Une réécriture originale du conte de Giraudoux.
Benjamin Lacombe réinterprète le mythe d’Ondine, revenant ainsi à ses amours romantiques et pré-raphaélites. Inspiré par les textes de Friedrich de La Motte-Fouqué et la pièce de Jean Giraudoux, il propose sa version du conte, où prédominent des images très picturales faisant écho aux peintures de Millais ou Waterhouse. Par un savant jeu de calques imprimés, il fait émerger toute la sensualité et la transparence de cet univers aquatique.
Vibrant pour le beau chevalier Huldebrande, Ondine se noie dans les tumultes de l’amour, ses marivaudages et ses trahisons.
Superbe recueil illustré de Benjamin Lacombe, Ondine devrait séduire sans difficulté les adultes comme les plus jeunes. J’ai cependant été étonnée de ne voir figurer nulle part le nom de Giraudoux.
La pièce d’Ondine est sans doute l’un des textes qui m’ont le plus marquée pendant mon enfance. J’étais donc curieuse de découvrir cette réécriture. Pari réussi pour Benjamin Lacombe ! Sans vraiment reprendre le scénario de départ, l’histoire s’en inspire néanmoins fortement. Elle se lit comme on conte, et l’on y retrouve toute la poésie et le mystère qui font le charme de l’original, ainsi que le triangle amoureux autour duquel se noue le récit.
Une fois de plus, le talent de Benjamin Lacombe fait merveille. L’atmosphère fantastique, le mystère qui affleure, tout est parfaitement retranscrit en images. Plus qu’un livre illustré, l’objet est une œuvre d’art. La mise en page, parfaitement réalisée, met en valeur les superbes illustrations. Le jeu des couleurs et des ombres, les reliefs, les transparences colorées derrière lesquelles se devinent des images… Ca fourmille de détails, c’est plein de vagues, de bleu, d’écumes et de créatures translucides. De quoi nous immerger complètement dans les flots de l’histoire.
Ondine est donc un très bel ouvrage, qui revisite la pièce de Giraudoux avec talent.