Avec Qu’il passe, les musiciens français d’Hypnagone nous proposent un long voyage, mélodique et progressif.
Avec un instrumental aux sonorités électroniques lent et prenant, Arrival introduit l’album.
S’en suit Shibboleth, planant là aussi, à l’ambiance atmosphérique. Ce titre est ponctué de ruptures rythmiques et mélodiques, d’harmonies particulières, presque dissonantes par moment. Il est servi par une voix claire, douce et éthérée, bien maîtrisée, qui alterne avec un chant crié et avec de longs passages instrumentaux.
Spannungsbogen commence de façon beaucoup plus énergique, avec une cascade de notes synthé avant l’intervention d’une batterie rapide. Le chant crié pose le décor, pour un morceau beaucoup plus agressif, avec malgré tout quelques passages plus calmes.
The step inward propose un titre diversifié, composé d’une alternance entre passages rapides et passages plus calmes, plus doux, avec une voix grave posée sur quelques accords.
Moss s’inscrit dans une veine plus acoustique et planante. De façon similaire, Elegy nous offre transition très calme. Une guitare acoustique aux accords latino joue la mélodie, en arrière plan de laquelle on entend l’écho d’une voix parlée, brouillée, un peu effrayante.
Plus blues, L’arbre nous offre aussi un moment plus doux, ponctué d’accords étranges et de pulsations inattendues. Les titres Dross et White field proposent une ambiance prog agréable. Dans le second, on retrouve une alternance chant clair / chant crié, mais aussi des différences rythmiques entre des passages agressifs et d’autres beaucoup plus planants.
L’opus s’achève avec Light Bulb, pour une fin toute en douceur.
J’ai beaucoup apprécié l’écoute de cet album musicalement riche et prenant !